Bruno Tshibala, un grand homme propulsé par les envieux et les « imbéciles » !

« Les grands hommes sont comme les plus belles fleurs. Ils croissent sous le fumier et à travers le fumier que jettent sur eux les envieux et les imbéciles ». Cette citation de Jules Barbey D’Aurevilly, écrivain et journaliste qui a vécu au 19ème siècle, trouve son sens au regard des tirs croisés que font certains politiciens en mal de positionnement sur le Premier ministre de la République démocratique du Congo, Bruno Tshibala Nzenzhe. Ses ennemis, qui l’épient jour et nuit, n’ont pas hésité à sauter sur le petit incident survenu à la Primature pour le pourfendre, alors qu’il se trouve en mission officielle en Europe. Seulement, ceux-ci oublient une chose : en cassant du sucre sur le dos de l’actuel locataire de l’Hôtel du gouvernement, ils lui permettent inconsciemment d’avoir des assises solides dans l’opinion publique. Bien plus, leurs médisances ne font que boomerang.

Tenez. Depuis le lancement des images de l’incident de la Primature sur les réseaux sociaux et la sortie médiatique de l’ex directeur de cabinet du Premier ministre, Michel Nsomue, des critiques acerbes fusent de partout et de folliculaires s’y sont mêlés, parlant de la pétaudière. Evidemment, ce n’est pas pour rien que l’on a toujours dit que la critique est facile… Pourtant, il y a lieu, si l’on exerce la jugeote,  de se poser certaines questions du genre : a-t-on raison d’accuser Bruno Tshibala de tous les péchés d’Israël ? Est-ce lui qui était à l’origine de la discorde ? Pas du tout. Certainement, un moindre accroc comme celui qui était arrivé en son absence ne doit pas constituer une brèche dans laquelle on voudrait s’engouffrer pour se faire valoir. Nombreux comme cet ancien ministre qui est passé dernièrement dans une émission sur Radio Okapi en ont profité pour frauduleusement en faire leurs choux gras. Pauvres envieux, nostalgiques de la Primature qu’ils considèrent toujours comme leur « vache à lait ». Par mauvaise foi, ces « moralisateurs » vont jusqu’à qualifier Bruno Tshibala de népotiste, alors qu’on sait qu’un gendre (une fille ou un fils) n’est toujours pas moins compétent. Comment voulez-vous que ce qui est accepté ailleurs soit perçu autrement lorsqu’il s’agit de la RDC ? Aux Etats-Unis, pays considéré comme modèle par plus d’une personne, Jared Kushner, gendre de Donald Trump, assume les fonctions de Haut-conseiller à la Maison Blanche. On le qualifie même d’éminence grise du président américain. Plusieurs autres exemples d’ailleurs prouvent que Bruno Tshibala ne cherche pas à inventer la roue en travaillant avec un parent. Là-dessus, rien ne l’illustre mieux que ce qui s’est passé en France. Claude Chirac, la fille de Jacques Chirac, a travaillé avec son père comme conseiller pendant douze ans à l’Elysée. On se souvient encore de « papa m’a dit ». Euh ben, François Mitterrand a travaillé avec son fils à qui il avait confié la charge des affaires africaines. Sinon, s’il y a une chose que les sermonneurs de Bruno Tshibala ignorent, ce que les énarques dont ils aiment bien parler, on les trouve aussi parmi les plus proches ou dans sa parenté. Si Jean Sarkozy, l’ambitieux fils de Nicolas Sarkozy s’est retrouvé à la tête de l’Epad, un établissement public des Hauts-de-Seine, pourquoi est-ce que la fille de Tshibala qui est aussi licenciée en Droit ne peut exercer une fonction publique importante ? Autrefois en France, un président (socialiste) de l’Assemblée nationale avait indiqué à ses collègues, expliquant comment son épouse s’était retrouvée dans son cabinet, qu’il n’avait pas embauché celle-ci comme femme, mais elle y était entant que sa collaboratrice. Ce qui se fait en Europe et aux Etats Unis, s’applique aussi en Afrique. Kojo Annan, fils de l’ancien secrétaire général de l’ONU, Koffi Annan et John Addo Kufuor, fils de John Kufuor du Ghana ont aussi travaillé avec leurs pères. En RDC, il y a quelques années un Premier ministre a travaillé avec son gendre dont tout le monde reconnait les prouesses intellectuelles. Néanmoins, il y a lieu d’indiquer que les « postes familiaux » n’existent pas en ce moment pas à la Primature.

Acharnement et campagne de sape

Malgré la précision que le chef du gouvernement a donnée dernièrement, certains continuent à ergoter autour de futilités. Dans une interview accordée à Jeune Afrique, il a expliqué qu’il n’y a pas eu bagarre à la Primature. Même dans l’interview que Monsieur Michel Nsomue a accordée à la radio Top Congo, il a lui aussi reconnu à deux reprises qu’Il n’y a pas eu bagarre.  D’où la question du Premier ministre : est-ce que la RDC est le seul pays au monde où une personne peut, sans doute par évocation, transformer un fretin en baleine ? « Nous avons vu des députés, des sénateurs en train de se battre au sein de l’hémicycle. Ce qui s’est passé ce soir n’était qu’un incident mineur », a-t-il déclaré. En effet, Bruno Tshibala a raison. On a vu au Palais du peuple, considéré comme le temple de la démocratie, certains élus se livrer à l’exercice des biceps. La vraie bagarre, on l’a déjà vu à l’étranger. Au Parlement ukrainien, par exemple, Louri Boïko un député énervé après être accusé, avait une fois attrapé par le cou son collègue Oleg Liachko, le leader du parti radical, pour lui administrer plusieurs coups. Au parlement turc, il y a également eu de bagarres en pleine commission.

Concernant les chiffres pléthoriques avancés au sujet de ceux qui travaillent à la Primature, le Premier ministre a expliqué dans la même interview que dans l’ensemble le personnel de la Primature est de 300 membres dont environ 80 conseillers. En quoi c’est exagéré lorsque certains analystes, sur Radio Okapi,  avancent les chiffres de 606 personnes à l’époque d’Augustin Matata et de 400 à celle d’Adolphe Muzito ?  Le surnombre dont continuent à parler les gens, il le qualifié d’affabulation.

Aveuglés par leur méchanceté, certains essaient de remettre en cause le cursus, mieux, les compétences de l’actuel Premier ministre à diriger le gouvernement, en alléguant qu’il n’est pas un technocrate. Ils oublient, eux les donneurs de leçons, que les gens de différents domaines sont passés par la Primature, y compris des militaires comme le Général Likulia Bolongo ou le Colonel Léonard Mulamba. Or, du point de vue académique, Tshibala Nzenzhe est licencié en Droit, option Droit public de l’Université Marien Ngouabi de Brazzaville. Il est avocat  et a, entre autres, occupé plusieurs fonctions importantes. Il a été, vers les années 80,  expert détaché à l’ONUDI/PNUD. Politiquement, il est l’un des pionniers de l’Union pour la  démocratie et le progrès social (UDPS), qui ont fourbi leurs armes aux côtés d’Etienne Tshisekedi, Kibassa Maliba…  À Genval, c’est lui qui était désigné par le Sphinx de Limete comme porte-parole du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement. Contrairement à ce qu’avancent ses détracteurs, depuis sa nomination par le Président de la République, Joseph Kabila, c’est lui Tshibala qui dirige le gouvernement. Il sait aussi bien utiliser le bâton que faire le nettoyage des écuries d’Augias, s’il le faut. L’un de ses Conseillers techniques spéciaux qui se comportait comme un électron libre dans les médias, en avait eu pour son compte. Ce qui préoccupe en ce moment le Premier ministre c’est l’organisation des élections que tout monde prépare actuellement.

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