RDC : ce que Bruno Tshibala a fait silencieusement en un an

Bruno Tshibala a totalisé, le 7 avril, une année à la tête du gouvernement d’union nationale. Sa nomination par le Président de la République, Joseph Kabila, était intervenue trois mois après la signature de l’Accord du 31 décembre 2016 par l’Opposition, la Majorité et la société civile. Le jour de l’investiture de son équipe gouvernementale à la chambre basse du parlement, Bruno Tshibala avait décliné le programme de son gouvernement – de mission en quatre axes : l’organisation des élections, le redressement de l’économie nationale, l’amélioration du social de la population et la restauration de la sécurité sur toute l’étendue de la RDC. Une année après, la Rédaction de VOXPOPULI.CD a posé la question à un membre de son cabinet qui a requis l’anonymat, pour savoir ce qu’a fait Tshibala Nzenzhe après 365 jours passés à la Primature. Il a mis à la disposition du journal beaucoup d’éléments dont ceux qu’il livre à l’opinion. Lorsque Bruno Tshibala était nommé, a-t-il commencé, la tension était forte parce que tout le monde voulait sans atermoyer aller aux élections. « Lui-même n’a cessé de dire qu’il était à la tête d’un gouvernement de mission, notamment pour amener le peuple aux élections crédibles, neutres et transparentes le 23 décembre 2018. Il l’a affirmé et réaffirmé au pays tout comme à l’étranger », a-t-il indiqué. À ce jour, a-t-il poursuivi, le processus électoral est non seulement irréversible, mais aussi très avancé avec la publication, le 6 avril 2018, du fichier électoral toiletté, par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Bientôt, a-t-il annoncé, le gouvernement va déposer au parlement le projet de loi portant répartition des sièges. À huit mois des élections, tous les partis de l’opposition et de la majorité ne doutent plus que le train des élections va arriver très prochainement au terminal. Pour concrétiser sa volonté d’aller aux élections, le gouvernement Tshibala a mis à la disposition de la CENI une autre tranche de 22,6 millions de dollars dans le souci de respecter le programme de décaissement des fonds. C’est depuis décembre 2017 que le plan mensuel d’une somme moyenne de 30 à 40 millions de dollars avait été arrêté pour les élections.

 

Redressement de l’économie

 

Le Gouvernement Tshibala a fourni beaucoup d’effort pour redresser l’économie nationale. Depuis la fin du troisième trimestre de l’année 2017, la situation économique et financière nationale sous la direction de Bruno Tshibala évolue bien. De fin 2017 au début 2018,  les principaux indicateurs macroéconomiques dont les taux de croissance, d’inflation, de change de la monnaie nationale, la situation des finances publiques et le niveau des réserves de change internationales se comportent bien. Loin d’être un fait du hasard, cela est dû à l’amélioration de la situation dans le secteur minier, notamment l’embellie des cours mondiaux des produits miniers qu’exporte le pays. Par rapport au taux d’inflation, si 2017 s’est terminé avec une inflation de 54,7%, la pression de de la hausse générale des prix sur le marché a diminué grâce à la campagne qu’a menée le ministre de l’Economie nationale, Joseph Kapika. L’équipe gouvernementale s’est impliqué pour stabiliser le taux de change du franc congolais, au point que le dollar américain s’échange à CDF 1.613,98 et CDF 1.638,67 respectivement à l’interbancaire et au parallèle. Pour ce qui est des finances publiques, depuis fin décembre 2017, des soldes mensuels de trésorerie excédentaires ont été enregistrés. À la base de cela, figure la grande  mobilisation des recettes et une discipline budgétaire rigoureuse que le Chef du gouvernement a imposée. La lutte contre la fraude fiscale, douanière, et la mise en œuvre de toutes les recommandations issues du Forum sur la réforme du système fiscal national y sont pour beaucoup. Les recettes ayant augmentées, cela a permis depuis le dernier trimestre 2017, d’affecter des fonds liés aux dépenses contraignantes et au processus électoral. D’autre part, ces recettes permettent d’apporter graduellement la solution à certains arriérés de l’Etat, surtout en ce qui concerne le fonctionnement des institutions. Grâce à cela, le financement des dépenses prioritaires dans le secteur des infrastructures, de la santé et de l’éducation est aussi devenu une réalité. Bref, avec l’augmentation des recettes, 2017 s’est terminé avec un solde excédentaire de CDF 56,51 milliards alors que la projection était de CDF 11,96 milliards. Au 16 mars de l’année en cours, le plan de trésorerie renseigne qu’on a enregistré un solde positif de 120.32 milliards de francs et un excédent cumulé depuis le début de l’année de 275,23 milliards de francs congolais. Les réserves de changes quant à elles, elles ont atteint au 19 mars la somme de 1,016 milliard de dollars, ce qui équivaut à environ cinq semaines d’importations des biens et services. Par ailleurs, un accord a été signé pour la construction du port en eau profonde à Banana. Dans le cadre de la diversification de l’économie, notamment l’investissement dans des projets novateurs et volontaires relevant de l’agriculture, de l’agro-industriel…le gouvernement Tshibala continue à fournir des grands efforts.

 

Inauguration des infrastructures et lancement des travaux

Depuis un an, Bruno Tshibala a inauguré plusieurs infrastructures parmi lesquelles la morgue kimbanguiste de Kimbanseke, et le Centre orthopédique de la Croix-Rouge, sur Kalembelembe, structure devant fournir aux personnes handicapées physiques et autres catégories divers appareils orthopédiques. Concernant le lancement des travaux, après qu’il ait posé le 4 novembre la première pierre de construction d’un immeuble moderne devant abriter le ministère de l’Agriculture, le chef du gouvernement y est retourné le 3 avril dernier pour suivre l’évolution des travaux. Bien avant cela, il avait lancé les travaux d’asphaltage de la Route Mokali, longue de 4 km et d’un coût de 6,5 millions de dollars. L’avenue Luambo Makiadi (ex Bokasa), la route de Secomaf et bien d’autres sont soit réhabilitées ou en plein réaménagement.

Le social de la population

 

Du point de vue social, Bruno Tshibala a résolu pas mal de grognes et revendications professionnelles. Le Professeur Kitombole pour les enseignants des universités, le docteur Mankoy pour les médecins des hôpitaux de l’Etat et Fidèle Kiyangi pour les fonctionnaires, l’ont vu pour le compte de leurs pairs et ont trouvé satisfaction. Une légère augmentation de 20 000 francs n’a pas non plus manqué d’être faite sur les salaires de tous les fonctionnaires et agents de l’Etat. Dans un autre registre, le 27 juillet 2017, le Chef du gouvernement a procédé au lancement du processus de recrutement de 1000 jeunes universitaires du programme dit des « Jeunes professionnels ». Toujours proche de la population, Bruno Tshibala, à la tête d’une forte délégation gouvernementale, a fait la ronde de la ville de Kinshasa le 8 janvier, visitant les différents sites où les pluies  torrentielles ont causé la mort de 45 personnes, selon le bilan qui était établi officiellement.

En sport, les athlètes Léopards ont, avec l’appui du Premier ministre, ramené des médailles dont en or d’Abidjan, capitale de la Côte d’Ivoire. En marge des 50 ans du sacre des Léopards à la Coupe d’Afrique de Nations organisée en 1968 en Ethiopie, une allocation mensuelle a été garantie à chaque ancien Léopard de cette génération-là, avec l’implication du Premier Ministre.

Restauration de la sécurité

 

La restauration de la sécurité et de l’autorité de l’Etat  est un pari gagné. Après que le phénomène Kamwina Nsapu ait été éradiqué, le Premier ministre avait clôturé la Conférence sur la paix et la réconciliation organisée à Kananga, chef-lieu du Kasaï-Central, conférence ouverte par le Chef de l’Etat. Le compte-rendu de la 9ème Réunion Extraordinaire du Conseil des Ministres renseigne que les FARDC poursuivent les opérations de traque contre les forces négatives dans la partie Est du pays pendant que la Police Nationale est engagée dans la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes surtout dans les grandes agglomérations.

 

En conclusion, le collaborateur du Premier ministre affirme que « Rome ne s’est pas construite en un jour », comme pour dire qu’il y a des avancées non négligeables dans le travail de Bruno Tshibala.

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