Remaniement : quel sort Bruno Tshibala réserve-t-il aux ministres insoumis ?

On en parle davantage et la rumeur se confirme chaque jour qui passe. Le remaniement de l’équipe gouvernementale n’est plus qu’une question de jours, voire d’heures. Tout le monde est dans l’attente de Tshibala II.  Seulement, nombreuses sont les questions qui taraudent l’esprit de plus d’une personne, avec raison parce que plusieurs ministres ont donné du fil à retordre au chef du gouvernement, et d’autres ont brillé par de compromissions. D’où les questions : Tshibala va-t-il les laisser revenir dans le prochain gouvernement ? Nettoiera-t-il les écuries d’Augias ? Wait and see, disent les anglophones. Néanmoins, une source bien renseignée affirme que les ministres « indisciplinés » et inefficaces  sont d’ores et déjà mal barrés. À titre illustratif, Tshibala Nzenzhe a adressé une sévère remontrance à Gaston Musemena, ministre de l’Enseignement primaire et secondaire,  qui voulait continuer à gérer les écoles techniques et professionnelles, secteur qui revient à son collègue du ministère de Formation professionnelle, Métier et Artisanat. « Devant la gravité de votre comportement irresponsable, et conformément aux dispositions de l’article 37 de l’ordonnance présidentielle n°17/024 du 10 juillet 2017 portant organisation et fonctionnement du Gouvernement, (…) je vous inflige la sanction de Mise en garde », lui a-t-il écrit. Tout récemment, le Premier ministre a sévèrement blâmé le ministre des Affaires Foncières, Maître Lumeya Dhu-Malegi, allant jusqu’à lui retirer la signature. « La situation se dégrade davantage. Il est établi que vos agissements violent le Code de bonne conduite de l’agent public, déshonorent le Gouvernement d’union nationale et sont donc condamnables », a regretté le chef du gouvernement dans une lettre, ce avant de demander à Lumeya de lui faire parvenir tous les arrêtés ministériels pris par lui depuis sa nomination comme ministre des Affaires Foncières en vue d’être audités et, éventuellement annulés. En 2017, le chef du gouvernement avait ordonné à Steve Mbikayi de réhabiliter le comité Mbangala à l’Institut supérieur de commerce (ISC/Kinshasa), un dossier qui était à l’origine d’un quiproquo.

Et la source précitée de confirmer que les « carottes sont cuites » pour certains, rappelant que c’est à cause de sa rigueur que Bruno Tshibala avait été désigné par Etienne Tshisekedi pour diriger les travaux de Genval, en Belgique. « À certains de ses collaborateurs qui ont commis de manquements, le cas de son ex Conseiller Technique spécial Dory Dumbi, Bruno Tshibala n’a pas hésité à dire oups ! Il a fallu qu’un incident arrive à la Primature au moment où il était en Europe pour que les conséquences soient tirées : le monétariste Michel Nsomue était obligé de céder son poste de directeur de cabinet du Premier ministre à Jean-Félix Kamanda. Or, nombreux sont allés plus loin dans leur égarement », a-t-il rappelé. En attendant, les doigts restent croisés.

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