Analyse : accession d’un opposant au pouvoir : véritable chemin de la croix

Moïse Katumbi Tchapwe, Félix Tshisekedi Tshilombo, Vital Kamerhe, Martin Fayulu, voilà les opposants qui remuent ciel et terre pour devenir président de la République. Ils sont de ce qu’on peut appeler « La nouvelle génération d’Opposants congolais ». Personne ne peut leur reprocher d’avoir des ambitions. Seulement, la réalité est qu’ils se lancent sur une voie difficile sur laquelle leurs aînés étaient déjà passés. A y regarder du dedans, l’opposition est une école difficile où on apprend généralement par essai et erreur, et dans laquelle la patience doit être de mise étant donné que, même pas un millimètre du pouvoir se cède. Laconiquement, voir un opposant arriver au pouvoir, en Afrique, n’a jamais été une sinécure. Sinon, les opposants historiques des différents pays africains auraient accédé à la magistrature suprême. Si certains comme Alpha Condé, en Guinée-Conakry l’ont pu, la présidence de la république est encore du domaine du rêve pour la majorité des pères de l’opposition dans la plupart de pays africains. Certains comme Etienne Tshisekedi wa Mulumba en République démocratique du Congo et Morgan Tsvangirai au Zimbabwe, dont la mémoire sera éternellement saluée, ont sacrifié leur jeunesse et sont même morts dans la lutte. Sur la liste de ces « pères » africains de la démocratie figurent notamment John Fru N’di du Cameroun, Maître Benewede Sankara du Burkina-Faso, Gilchrist Olympio du Togo, Severo Moto de la Guinée Equatoriale, Ngarleji Yorongar du Tchad et Hassan El Tourabi du Soudan.  Question : les opposants doivent-ils jeter l’éponge ? Pas du tout. Nelson Mandela n’avait jamais baissé le bras. Il est juste question de considérer l’opposition comme un sacerdoce.

 

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