1ère édition du Trophée Lutay Kanza : l’ACOFEPE prime 7 femmes de la presse écrite

Elles sont toutes journalistes de la presse écrite depuis plus de deux décennies, les dames que l’Association congolaise des journalistes femmes de la presse écrite (ACOFEPE) a primé avec le Trophée « Lutay Kanza », vendredi 20 juillet 2018, en la bibliothèque Wallonie-Bruxelles. Pour cette 1ère édition, elles sont sept : Augustine Banzi, Lucie Bokeme, Christine Feza Nyembo, Lina Buhake, Constance Tetikila, Hortense Nvula et Solange Lusiku. La majorité sont des journalistes à l’Agence de presse Congolaise (ACP), ayant aussi travaillé dans différents organes de presse écrite.

Tout a commencé par de mots de circonstance prononcés par différents orateurs parmi lesquels Grace Ngyke, la présidente de l’ACOFEPE.  « L’organisation de la 1ère édition du Trophée « Lutay Kanza » s’inscrit dans la vision de l’Association congolaise des femmes journalistes de la presse écrite, ACOFEPE en sigle, qui consiste à revaloriser le statut de la femme journaliste de la presse écrite. Car, dans ce corps de métier, les femmes journalistes de la presse écrite sont très peu nombreuses », a-t-elle déclaré avant d’ajouter que l’ACOFEPE a décidé de primer des journalistes femmes de la presse écrite de plus de 25 ans de carrière et qui ont produit plus ou moins mille articles dans différents genres journalistiques.  L’objectif poursuivi à travers la remise du trophée, a-t-elle expliqué, est de créer des modèles de leadership féminin dans la presse écrite, d’encourager les femmes qui ont excellé dans le métier de la presse écrite depuis des décennies dans l’anonymat. Grace Ngyke en a profité pour rendre un hommage vibrant à Chantal Safu, la marraine du Trophée Lutay Kanza.

Remise des trophées

Devant les professionnels des médias et responsable de la corporation journalistique dont Boukar Kasongo Tshilunde, président de l’UNPC (Union nationale de la presse du Congo), toutes les sept journalistes chevronnées ont reçu leurs trophées des mains des représentants du monde du savoir de l’information et de la communication : Rigobert Munkeni Lapess, recteur de l’Institut facultaire des sciences de l’Information et de la communication, les professeurs Jean-Chrétien Ekambo, Munsoko wa Bombe et Longonya. Le sénateur Modeste Mutinga, patron du journal Le Potentiel y était associé. Lucie Bokeme de l’Acp, l’une des journalistes primées, a reçu son trophée des mains de Modeste Mutinga, après quoi elle s’est dite comblée de joie étant donné que le patron du journal Le Potentiel l’avait vu entrer dans la profession journalistique. À cette époque-là, a-t-elle expliqué, Mutinga était Secrétaire général de l’hebdomadaire « Zaïre ». Pour sa part, Lina Buhake a reçu son prix des mains de Rigobert Munkeni. Le recteur de l’IFASIC a reconnu que toutes les femmes primées sont ses collègues parce qu’il a travaillé avec elles à l’ACP.  Buhake a dédié son trophée au journal Forum des As, média dans lequel elle avait travaillé avant d’être recrutée à l’ACP. À son tour, Kathryn Brahy, Déléguée de Wallonie-Bruxelles à Kinshasa, a remis à Constance Tetikila son trophée  et le professeur émérite Malembe Tamandiak a fait de même pour Solange Lusiku, journaliste de l’Est du pays qui a reçu le prix de la bravoure.

Hommages à la presse écrite

Dans son adresse, le professeur Jean-Chrétien Ekambo a fait beaucoup d’éloges au journalisme écrit, parlant des cinq vertus de l’écriture qu’il a classée parmi les dix géniales inventions de l’homme. Ekambo Duasenge a expliqué comment la presse écrite contribue pour beaucoup dans la maitrise de l’orthographe.  Kasonga Tshilunde estime pour sa part que, l’audiovisuel, par rapport à la presse écrite, est comme « une voiture à boite des vitesses automatiques, c’est-à-dire, a-t-il explicité, que l’on peut conduire même en fermant les yeux. Donnant son avis, le professeur Malembe Tamandiak, recteur ayant dirigé l’Ifasic pendant 24 ans, a indiqué que la presse écrite a une supériorité sur l’audiovisuel.

Quid de Lutay Kanza ?

Première journaliste congolaise à avoir lancé en 1971 le magazine « Optique Féminine » devenu « Bibi » une année après, Lutay Kanza, née en 1942,  s’est dite très émue pour l’acte de reconnaissance au trophée. Elle a encouragé les femmes à aller de l’avant. « Que ce travail se fasse dans la dignité et dans l’honneur de femme congolaise », a-t-elle souhaité. En guise d’encouragement, le professeur Ekambo lui a remis un diplôme de mérite d’excellence. Selon le Sénateur Mutinga, Mme Lutay Kanza  s’est battue pour la participation des femmes dans les médias.

Membres du jury

Les bénéficiaires du trophée ont été passées au crible par un jury composé des personnes qui connaissent bien les médias : Jean-Chrétien Ekambo, Georges-Jérémie Wawa Mozanimu, Didier Mbuyi, respectivement président, 1er vice-président et secrétaire du jury. D’autres membres du jury dont les professeures Bayedila, Madeleine Mbongo pasi et le chef des travaux Claude Mukeba y ont également pris part.

 

 

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