Financement campagne : où F. Tshibedi et M. Fayulu ont-ils trouvé de l’argent?

S’entretenant dernièrement à l’Est du pays avec les dames, Madame Olive Lembe a posé une question de rhétorique à l’assistance, à savoir : comment feront-ils pour payer les dettes contractées pour battre campagne? La question mérite que l’on s’y arrête un peu. Dans un pays qui a une superficie continentale de plus de 2 345 000 Km2, il faut avoir une poche assez large pour prétendre battre campagne dans toutes les 26 provinces. Même s’ils ne l’on pas fait comme Emmanuel Shadary, Martin Fayulu et Félix Tshisekedi l’on fait en leur manière. Louer un ou des avions pendant un mois en payant tous les droits y relatifs, payer les chambres d’hôtels et s’occuper de la presse…, si l’on n’est pas de la famille de Crésus, il faudrait être même de la famille élargie de Bill Gates. Questions: Muzito, Bemba, Katumbi et Matungulu auraient-ils mis en jeu leur argent en acceptant le risque de le perdre au cas où le succès ne sera pas au rendez-vous ? Est-ce que les contributions des combattants ont-elles permis à Fatshi de réunir le magot nécessaire pour sillonner le Congo et implanter des afficher? Kamerhe aurait-il casser sa tirelire pour appuyer Tshisekedi? Au regard de toutes ces questions, l’évidence est que de sommes non négligeables ont été déboursées. Certains pensent qu’il y aurait des créanciers expatriés derrière cela. Surtout que la présence d’Allan Doss à Genève, n’est pas considérée comme fortuite.

Dans l’entre-temps, les autres candidats sont comme frappés par une crampe financière. Les cautions non remboursables de 100 000 dollars déposées au trésor public sont comme jetées par la fenêtre. Pourtant, il y a 21 candidat. Tant soit peu, Samy Badibanga Ntita est allé dans quelques villes et Gabriel Mokia Mandembo se bat à Kinshasa. Marie-Josée Ifoku, Seth Kikuni…ne sont pas visibles. Les autres battent campagne sur les réseaux sociaux dont facebook, whatsapp, twiter…

Comment devenir président de la République au moment où, sur les 38 villes, 145 territoires et 5 000 groupements, vous n’avez battu campagne qu’à Kinshasa? Le miracle électorale n’existe pas. La crise économique étant forte, à la députation nationale et aux provinciales, nombreux candidats sont aussi bloqués. Quoi qu’il en soit, Ramazani Shadary que les autres candidats accusent d’utiliser les moyens de l’État, est la personne qui a dépensé beaucoup d’argent, tant pour l’affichage que pour le déplacement, voire même pour motiver ceux qui assistent à ses meetings. Laconiquement, que l’on soit de l’opposition ou du Front commun pour le Congo (FCC), l’heure du bilan va arriver après les élections. Certains candidats députés qui ont construit des passerelles et des adductions d’eau vont, sans doute, eux aussi vont calculer les dépenses.

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