CNOP-Journée mondiale des Pharmaciens : Faustin Kabeya appelle au contrôle strict de la vente en gros de médicaments et à l’exclusivité de l’exercice de la profession de Pharmacien

Logo CNOP

À l’occasion de la Journée mondiale des Pharmaciens, célébrée le 25 septembre 2020, Faustin Kabeya Mukendi, président du Conseil national de l’Ordre des Pharmaciens (CNOP) demande à l’Inspection générale de Santé de procéder au contrôle strict de la vente en gros  des médicaments. Il rappelle en outre les dispositions légales qui stipulent que seuls les pharmaciens autorisés et reconnus par le CNOP ont le droit d’exercer.  « Nous, le Conseil National de l’Ordre nous proposons au pouvoir public à travers l’Inspection Générale de Santé, le contrôle strict de vente en gros des médicaments pour priver les rues, les marchés et autres boutiques de commerce de cet article à caractère hautement social et dont la détention est fortement réglementée », a-t-il déclaré en proposant à ladite inspection d’appliquer l’ordonnance n°27bis/hygiène du 15 mars 1933 et l’Arrêté n°1250/CAB/MIN/S/AJ/01 du 14 mars 2000. L’article 9 de l’ordonnance 27 bis/hygiène souligne que la délivrance, la cession ou la vente de médicaments et spécialités pharmaceutiques  ne peuvent avoir lieu que par les pharmaciens. Quant à l’article 10 de l’Arrêté du 14 mars 200, il stipule que toute vente en gros des médicaments ne peut s’effectuer que contre remise d’un bon de commande dûment signé par un Pharmacien autorisé.

Photo Faustin Kabeya, Président CNOP

Photo Faustin Kabeya, Président CNOP

Dans son discours, M. Faustin Kabeya définit d’entrée de jeu, lois à l’appui, ce que sont la profession de Pharmacien et l’officine pharmaceutique dans le monde, ce qu’est l’officine pharmaceutique en RDC et sa réalité.  Il  donne le sens des mots pharmacie, pharmaciens et détermine le profil de celui qui est habilité à exercer strictement comme pharmacien, ce, avant de rappeler l’Ordonnance-loi n°91-018 du 30 mars 1991 qui indique que : « Nul ne peut exercer la pharmacie en RDC s’il n’est inscrit au tableau de l’Ordre des Pharmaciens ».  À la lecture de tous les textes ci-haut cités, on se rend vite à l’évidence, a-t-il argué, que la pharmacie est universelle et qu’en RDC aussi le Pharmacien congolais serait le seul à exercer la pharmacie. « La réalité sur l’officine pharmaceutique en RDC, est qu’elle est entre les mains des vendeurs dans la rue, au marché et dans les boutiques de commerce général appelées illégalement pharmacie. Cette situation malheureuse qui met en danger la santé de la population congolaise est le fait de la démission totale du pouvoir public », a-t-il déploré.

L’amalgame fait par Adolphe Muzito  

Les Pharmaciens dénoncent le Décret 011/37 portant mesures conservatoires en matière d’exercice de commerce et du commerce de détail, qu’il qualifie de hors la loi, signé par Adolphe Muzito. « Selon Monsieur le Premier Ministre Muzito, de la même façon que nous négocions les pièces de rechange, les habits et bijoux sur les avenues Victoire, Saïo, Gambela ou dans les marchés de Bayaka, Somba Zigida et autres étables, étalages et boutiques tenues par les Libanais, Indiens, Nigérians, Maliens…et autres étrangers sans qualification dans leurs pays d’origine et qui sont venus se débrouiller en RDC ; de la même façon disais-je, nous devons négocier les médicaments », a-t-il fustigé.

WP2Social Auto Publish Powered By : XYZScripts.com