S’ils ont trahi Kabila, ils trahiront à coup sûr Tshisekedi!

La versatilité et la trahison sont deux caractéristiques principales de la classe politique congolaise. C’est depuis 1960 que les hommes politiques congolais se trahissent et cela n’a pas changé aujourd’hui. Mobutu avait trahi Lumumba, pourtant un homme qui lui voulait du bien. Ceux qui trahissent Joseph Kabila aujourd’hui ne sont pas à leur premier ou dernier coup. Qui a bu, boira.

Dans la classe politique congolaise, l’adhésion à l’union sacrée ressemble à la ruée vers l’or : personne ne veut rater l’occasion.  Après avoir rendu un mauvais service à Joseph Kabila, certains apparatchiks du Front commun (FCC) lui tournent le dos en se transformant en louangeurs de Félix Tshisekedi. Les autres parmi ceux qui sont partant pour l’union sacrée, il y a ceux qui étaient partis il y a quelques années du RCD-Goma au MLC, avant d’atterrir au PPRD, leur pèlerinage étant encore long.  Bientôt, l’heure des vérités va sonner et nombreux vont déchanter après la formation du gouvernement d’union sacrée, lorsqu’ils verront qu’ils n’y seront pas.

Sinon, ce qui arrive aujourd’hui n’est pas nouveau. À l’approche de l’AFDL de Kinshasa en 1996, certains caciques proches de Mobutu s’étaient déjà ralliés à l’«Alliance » au moment où le pouvoir du président du Zaïre était devenu chancelant. Kin-Kiey Mulumba, aujourd’hui proche du président Tshisekedi, illustre mieux ce qu’est la versatilité d’un homme politique congolais. Tryphon fut tour à tour l’homme de Mobutu, de Laurent Désiré Kabila et de Joseph Kabila. Demain, on ne sait s’il sera avec qui.   Le 30 juillet 2014, Kin-Kiey, à l’époque ministre des Postes, Téléphone, Nouvelles technologies de l’information et de la communication,  créa « Kabila Désir », une façon pour lui d’exprimer son « coup de cœur » pour Joseph Kabila. Aujourd’hui, il est l’un des laudateurs du président Tshisekedi. Evidemment, il n’est pas le seul politicien qui change de casaque à sa convenance. Des exemples foisonnent. Avant lui, Dominique Sakombi Inongo, l’homme qui a eu à diriger cinq fois le ministère de l’Information et qui a été l’un des piliers du régime de Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Wazabanga, s’était défroqué. Tenez. On le verra plus tard déclarer dans un documentaire qu’il avait vu un jour Mobutu boire du sang humain.

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