UCOFEM : Elsa Indombe, le prix du mérite et de la patience

Elle a grandement contribué à la promotion de femmes congolaises de médias dans leurs entreprises respectives. Aujourd’hui, le vent de l’ascension la place dans l’équipe qui dirige l’Union congolaise des femmes des médias (UCOFEM).

Depuis le 20 mars 2021, date à laquelle l’UCOFEM a organisé une Assemblée générale élective à l’Hôtel Léon, dans la commune de la Gombe, elle exerce en tant que directrice adjointe chargée des Opérations (Administration) de cette Asbl des femmes professionnelles de médias, au côté de Rose Masala Ndarabu, élue directrice exécutive nationale.

Toujours patiente, Elsa Indombe, parce que c’est d’elle qu’il s’agit, a tout d’une femme ambitieuse et qui sait attendre le moment « M ». La voici propulsée au sommet, treize ans après son adhésion à l’UCOFEM.

Quid d’Elsa Indombe?

Née à Kinshasa le 19 mai d’une certaine année, Elsa Indombe est mariée et mère de trois enfants. Cette ancienne du Lycée Tobongisa (promotion 2003) et de l’Institut facultaire des sciences de l’information et de la communication (IFASIC) est détentrice d’un diplôme de licence en Communication des Organisations, obtenu en 2008. Contrairement à la plupart de jeunes qui connaissent des difficultés d’employabilité après leur diplomation, elle a trouvé du travail à l’Agence congolaise de presse (ACP), deux ans avant la fin de ses études supérieures, soit en 2006. Depuis, elle y exerce comme journaliste.

Ayant décroché son brevet à Congo American Language Institute (CaLI), Elsa Indombe parle et écrit en anglais, en plus du francais qu’elle maîtrise bien. En communication, ses prouesses sont on ne plus incontestables, car  pendant deux ans, de 2017 à 2019, elle a représenté l’ACP à la Primature, à la cellule de communication, sous Bruno Tshibala.

Fille d’Augustine Pinga et de Dieudonné Indombe Nedo, un ancien de l’ACP aujourd’hui disparu, Elsa est une femme très croyante dont la foi en Jésus-Christ est plus qu’un bouclier. « Petit à petit, on deviens moins petits », dit-on. Plus d’une décennie après son adhésion à l’UCOFEM, les différentes formations auxquelles elle a participé ont perfectionné son profil, au-delà de lui permettre de faire avancer la cause de la femme dans différentes rédactions.

Vaillante femme de poigne

À l’instar d’une personne qui a « mangé du lion », Elsa déborde de volonté de faire ressurgir l’UCOFEM de l’époque où elle y avait fait son adhésion. Elsy ressasse encore l’époque où l’UCOFEM était un havre de paix, une UCOFEM où on sentait l’harmonie, l’unité et l’amour du prochain. »L’UCOFEM de jadis était une famille composée des sœurs d’une même profession. L’ancienne UCOFEM était un endroit sans stress. On pouvait fuire nos rédactions, sous un ardent soleil, pour y aller. On y donnait rien, mais l’ambiance qui y régnait était formidable. À l’époque, on associait tout monde sans discrimination. Aujourd’hui, il y a beaucoup de réalités car certaines personnes ne sont membres que de nom, ne participant à aucune activité. Les membres sont devenus plus passifs qu’actifs », regrette-elle.

Le combat de la responsabilisation de la femme

Créée en 1997, l’UCOFEM lutte pour la promotion des droits des femmes dans et par les médias. Elsa Indombe est effectivement l’une de celles qui ont fait et continuent de faire des plaidoyers pour la nomination de femmes aux postes à responsabilité au sein de rédactions, étant donné que de femmes compétentes y existent.

Non seulement qu’elle a elle-même participé à beaucoup de formations, ce qui lui a permis de perfectionner son profil, elle a aussi abattu, avec ses consoeurs, un grand travail comme formatrice. Nombreuses sont les femmes congolaises en général et les femmes journalistes en particulier de Kinshasa et de l’arrière-pays qui ont bénéficié de son encadrement.

Rien ne l’illustre mieux que le cas de l’ACP. C’est notamment grâce aux plaidoyers qu’elle et les autres femmes de l’UCOFEM ont fait qu’on trouve à l’ACP actuellement une femme directrice des Ressources humaines, une femme directrice commerciale ainsi que des rédactrices en chef. Le même constat est fait dans le domaine de la presse privée, que ce soit en audiovisuelle ou en presse écrite et en ligne. « Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage ».

WP2Social Auto Publish Powered By : XYZScripts.com