Maroc : conduite par Michel Kanyimbu, la délégation parlementaire de la RDC contribue significativement à la crise qui sévit au Parlement panafricain

Michel Kanyimbu et Vital Banywesize, respectivement Rapporteur du Sénat et 2ème Vice-président de l’Assemblée nationale, ont conduit la délégation de la République démocratique du Congo qui a participé, sur invitation des deux Chambres du Parlement du Royaume du Maroc, à la concertation ayant pour but la résolution consensuelle de la crise liée à l’échec de la 4ème session de la cinquième législature du Parlement panafricain. De retour à Kinshasa, M. Kanyimbu a remis le rapport de la mission au Président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo.

Sur invitation du Président de la Chambre des Représentants, Habib El Malki, et du Président de la Chambre des Conseillers, Hakim Benchamach, les parlementaires congolais ont pris part à la concertation des Présidents et Représentants des Parlements nationaux africains, membres du Parlement Panafricain, à Rabat, au Royaume du Maroc, le 8 juillet 2021. Ils ont ainsi apporté leurs expertises et savoir-faire aux côtés de Représentants des autres Parlements nationaux. Outre les deux chefs de délégation, le professeur et député Jacques Djoli, le sénateur Louis Mbonga ainsi que le professeur Dori Dumbi (Conseiller diplomatique du Président du Sénat) ont fait partie de l’équipe.

Les Représentants des parlements africains

En ligne de mire, il était question de la suite chaotique de la 4ème session ordinaire de la cinquième législature du Parlement panafricain, qui était tenue du 21 mai au 4 juin 2021, à Midrand, en Afrique  du Sud. Le but de cette réunion était la recherche des voies et moyens de sortie de la crise institutionnelle du Parlement panafricain.

L’une des voies proposées mettait en avant l’impératif du respect des textes, la recherche d’un compromis consensuel, la recherche de la sérénité, de l’apaisement et de cohésion, dans le but de concilier les points de vue et d’écarter toute rupture ou division au sein du Parlement panafricain.

Chaque délégation ayant pris part aux assises a développé des propositions et son argumentaire de sortie de crise. Alors que les uns ont souhaité purement et simplement la rupture ou la délocalisation du siège et des sessions du PAP, les autres ont réclamé les sanctions contre les auteurs des incidents de la 4ème session.

La RDC, dans sa position, a rappelé le rôle essentiel du Parlement panafricain, qu’est celui d’assurer la pleine participation des peuples africains à l’unité du continent, au développement socio-économique et à l’essor de l’Afrique.

En effet, la RDC œuvre et continuera d’œuvrer dans le sens de préserver la cohésion et le bon fonctionnement du Parlement panafricain, dans une démarche volontariste de dialogue, en concertation avec la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Union africaine, pour une solution consensuelle, dans le respect des textes et pour les réformes adéquates.

Le débat qui s’en était suivi, avait conduit la plénière à mettre en place un Comité de rédaction composé de la République Démocratique du Congo, de la Mauritanie, du Gabon, de la Gambie, de la République Centrafricaine et du Maroc pour préparer le rapport final de ces assises, lequel a été adopté à l’unanimité par la plénière.

Le communiqué final de la plénière de concertation de Rabat avait recommandé ce qui suit :

  • la mise en place d’un Comité de suivi et de conciliation afin de restaurer l’unité et la cohésion au sein du Parlement panafricain ;
  • la donation du mandat aux Présidents de la Chambre des Représentants et de la Chambre des Conseillers du Parlement marocain, avec le concours éventuel d’autres collègues, pour engager toutes les démarches utiles à l’égard de l’Union Africaine et des Etats africains, en vue de l’aboutissement de ces recommandations ;
  • l’implication de la Conférence et du Conseil Exécutif de l’Union Africaine, à assumer pleinement leurs responsabilités face au désordre et l’anarchie régnant au sein du Parlement panafricain ;
  • l’organisation de la session d’octobre 2021 en République du Congo qui l’avait sollicité ou dans tout autre pays qui manifeste sa disponibilité ;
  • l’accélération de la ratification du Protocole de Malabo.
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