ACOFEPE : les violences sexuelles et basées sur le genre au centre d’un café de presse

Dans le cadre de la campagne internationale de l’ONU sur les 16 jours d’activisme contre les violences sexuelles et basées sur le genre, l’Association  congolaise des femmes journalistes de presse écrite (ACOFEPE), a organisé le 9 décembre 2021, avec l’appui technique d’INTERNEWS, un café de presse portant sur l’accès à la justice des survivants des violences sexuelles et basées sur le genre (VSBG).

Dans le souci de préparer le terrain pour le projet de loi-cadre spécifique sur les VSBG en République démocratique du Congo, l’ACOFEP, par sa directrice exécutive Mme Grace Ngyke, et INTERNEWS, ont réuni au Centre d’Etudes pour l’action sociale (CEPAS), des personnalités très engagées dans la cause de la femme pour co-animer ce café de presse. Sous la modération d’Astrid Ntambue, une autre femme impliquée dans le combat de la femme, les différentes allocutions des oratrices ont notamment gravité autour de la loi de 2006 sur les violences sexuelles

Madame Irène Esambo, ministre déléguée près le ministre des Affaires sociales, des Actions humanitaires, et de la Solidarité nationale chargée des personnes vivant avec Handicap et autres personnes vulnérables, qui y a pris part,  a relevé les défis de la loi n°06/19 du 20 juillet 2006 modifiant et complétant le Décret du 30 janvier 1940 portant Code pénal congolais-loi qui renforce la répression en matière de viol et de violences sexuelles. En ce qui les concerne, Madame Valencia Bisimwa a parlé des innovations de la loi voire ses principales contributions, et Mme le rapporteur de la Commission nationale des droits de l’homme a abordé le sujet relatif aux failles et limites de l’avant-projet de la loi. En prenant la parole, Madame Bisimwa a longuement martelé sur les engagements pris par les Etats dans le cadre la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et sur la mise en œuvre de la déclaration de Kampala dont la RDC a validé le plan national.

Quant à Madame Léonnie Kandolo, Consultante et formatrice experte en Genre, Gouvernance Ressources naturelles…, elle a clôturé la série d’interventions en développant le thème : « apport des médias dans la vulgarisation des lois sur les violences et VSBGI ».  Elle a commencé son propos par définir le rôle de médias en ce qui concerne la vulgarisation de la loi, insistant sur le fait que les journalistes doivent comprendre les lois et comprendre les raisons qui ont poussé les législateurs à les adopter. « Il y a une loi pour les violences sexuelles. Maintenant on fait une seconde loi, une troisième d’ailleurs. Alors, il faut que le journaliste qui va parler de ça comprenne pourquoi on a fait cette loi », a-t-elle indiqué avant de souligner que le journaliste doit comprendre l’impact de la loi au niveau social. Elle a aussi parlé de la compréhension de la mentalité de la communauté à qui la loi doit être expliquée. « Pour bien vulgariser, il faut connaitre le sens des mots, le sens des concepts », a-t-elle ajouté.

Les objectifs poursuivis par le café de presse

Entre autres objectifs poursuivis dans l’organisation du café de presse,  il y a la contribution à la réduction des VSBG au sein des communautés et l’amélioration de l’accès à la justice. En outre, celui-ci vise comme objectifs spécifiques la sensibilisation et l’information des membres de la communauté sur les conséquences de non accès des survivants des VSBG à la justice ; la mobilisation des médias pour la production et la diffusion du message dans le cadre de la lutte contre les violences sexuelles.

 

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