CNPR: Chérubin Okende arrache le « bifteck » au comité Jean-Remy Nganga

Après la surprise désagréable devant laquelle il s’était retrouvé lors de sa visite d’itinérance le 24 janvier 2022 à la Commission nationale de prévention routière (CNPR), Chérubin Okende, ministre des Transports, Voies de communication et désenclavement, a nommé un nouveau comité directeur à la tête de ce service spécialisé de sa tutelle, dirigé par Robert Matalatala.

La nouvelle est tombée jeudi 10 février 2022, avec l’arrêté qu’il a signé la veille. Ainsi, Jean-Rémy Nganga et ses pairs quittent la barque, à l’exception de Robert Matalatala qui prend les manettes de commande de la commission.

La fin d’une mégestion…

Pendant les règnes du comité sortant, la CNPR, trop de mauvaises choses ont été faites: recrutement pléthorique, népotisme, exclusion de certains, tribalisme…

En outre, le fait que le service a fonctionné sans délégation syndicale, on était pas loin d’un terrain conquit. Cela, comme l’a annoncé Top Congo, a laissé la voie à la gestion calamiteuse et au détournement des deniers publics.

Finalement, il faut dire que c’es grâce à la perspicacité de Francklin Mbokolo et certains de ses collaborateurs, notamment l’intersyndicale, que, finalement, la délégation syndicale a été à contrecoeur acceptée.

Cette reconnaissance arraché grâce à une âpre lutte, a permis de mettre fin à la violation d’un droit reconnu constitutionnellement. A son article 38, la constitution de la RDC stipule que « la liberté syndicale est reconnue et garantie… ». En effet, la loi reconnaît que « tous les Congolais ont le droit de fonder des syndicats ou de s’y affilier librement, dans les conditions fixées par la loi ».

D’aucuns pensent effectivement que le départ du comité Nganga sonne la fin de la mégestion. Le 13 septembre 2021, les cadres et agents de la CNPR avaient marché pour exiger le départ dudit comité directeur, car, estimant qu’il était à la base du détournement de salaires de plus ou moins 178 agents. Jusqu’aujourd’hui, cette forfaiture n’est pas réparée.

D’autres se réjouissent du fait que plus personne ne verra l’épée de Damoclès se suspendre sur sa tête, la CNPR étant remise entre les mains des « fils maison ». Il fallait arrêter l’hémorragie étant donné que ça devenait inquiétant. Dernièrement, un agent du nom d’Amisi a été mis à la porte et certains ont subi des menaces de révocation.

Une terreur qui a commencé longtemps

Nombreux sont ceux qui se souviennent encore de l’altercation intervenue le 14 janvier 2019, lorsqu’il y avait eu une prise de bec entre Jean-Rémy Nganga et Prosper Nkulu, un chef de Division au sein du même service. M. Nkulu avait dénoncé que le désormais ancien président de la CNPR avait utilisé l’argent de l’Etat pour battre campagne lors des élections provinciales à Budjala, en 2018,.chose qui n’avait pas plu à ce dernier.

La fin du népotisme et de l’arbitraire

Si Chérubin Okende a sauvé la CNPR du naufrage, le nouveau comité devrait remettre les choses en ordre. Pour ce faire, un agent qui a requis l’anonymat souhaite qu’une enquête soit vite diligentée notamment à Afriland Bank pour savoir qui touche quoi. L’heure, estime-t-on, est à la réparation de l’injustice et humiliation que certains ont subi, surtout en ce qui concerne les missions de service qui étaient devenues un apanage de plus proches collaborateurs de membres du comité directeur.

Il est aussi temps de réparer la disparité, mieux, la contradiction selon laquelle les moins gradés touchent des primes importantes plus que les gradés. Autant dire que le nouveau comité, au sein duquels il y a des personnes aguerries comme Tasumbu Ongenda-Ngenda et Étienne Mawaya, doivent responsabiliser chacun selon ce qu’il maîtrise mieux, surtout éviter de parachuter des thuriféraires et autres mercenaires aux postes où ils ne connaissent rien.

Le floue dans la gestion de signes distinctifs

Par ailleurs, autant dire que l’Etat congolais devrait chercher à savoir comment sont gérés les signes distinctifs et réfléctifs dont seuls les initiés connaissent combien sont imprimés et vendus. Sinon, certaines sources indiquent qu’il règne un grand floue autour de la gestion des signes distinctifs hologrammés.

Chaque chose a sa fin…

Alors qu’il cédait sa place à Nganga Mazima, le 30 avril 2018, Vale Manga avait reconnu que « les hommes passent et que les institutions restent » . Il n’avait pas tort. Certains perdent parfois de vue cette notion.

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