Kananga : Enfant-Avenir sensibilise plus de 400 femmes et filles rapatriées d’Angola sur la prévention des VBG et planification familiale

Plus de 400 femmes et filles rapatriées d’Angola dans la zone de santé de Tshikaji ont été sensibilisées ce samedi 30 juillet 2022 par l’ONG Enfant-Avenir sur la prévention de Violences Basées sur Genre; la planification familiale en faveur des femmes et filles en âge de procréer; et l’importance de la Consultation Prénatale.

D’après Me Pierre Bibombe, Coordonnateur Pays de cette organisation fait savoir ces sensibilisations sont la résultante d’un constat fait sur terrain dans cette zone de santé auprès des femmes et filles rapatriées d’Angola qui sont victimes de VBG et autres violations de leurs droits.

 » _Enfant-Avenir est préoccupé de constater sur le terrain la recrudescence de cas de viols sur les filles mineures rapatriées commis par des hommes en uniforme. Ces violences armées se justifient parfois suite au rapprochement du Site de Rapatriés du Camp militaire de Kananga. En ce qui concerne les femmes enceintes, nous avons sensibilisé une centaine de femmes dans la localité de NKONKO sur la prévention et prise en charge holistique de survivantes de VBG, y compris la planification familiale pour les femmes et jeunes filles en âge de procrée. Nous avons encore sensibilisé sur l’importance de la Consultation prénatale. »_ , explique Pierre Bibombe.

Et d’ajouter :

 » _Enfant-Avenir est tellement attentionné aux questions de la planification familiale, c’est pourquoi nous sommes allé sensibiliser les femmes sur l’importance de la planification familiale. Enfant-Avenir estime que les femmes et filles rapatriées d’Angola sont à risque de violences basées sur le genre au regard du contexte notamment humanitaire dans lequel elles se retrouvent, la promiscuité, précarité, la pauvreté, etc._

Cet acteur de la société civile fait remarquer qu’au delà de la précarité, certaines femmes rapatriées accouchent à domicile avec tous les risques de mortalité maternelle et infantile.

A l’issue de la sensibilisation, cette organisation dit avoir documenté quelques cas de viols sur mineures commis par les hommes uniforme, ces actes s’expliquent par le fait que les villagisations de rapatriées d’Angola sont trop rapprochées du Camp militaire, et aussi , les femmes et filles rapatriées vont rendre de services de ménage au Camp militaire afin d’avoir des moyens de subsistance.

Il faut rappeler que lors de l’évaluation des risques de protection et des opportunités d’accompagnement socio-économique de ces personnes déplacées pour la consolidation de leur résilience, Enfant-Avenir avait alerté sur les conditions inhumaines que vivaient plus de 2500 déplacés et retournés d’Angola résidants dans cette zone de santé de Tshikaji.

 

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