Kinshasa-EPST : Véronique Shako au cœur d’une tempête administrative — Quand l’Inspool perd le cap

Un vent de révolte souffle sur l’Inspool de Ngaliema 4, à Kinshasa. En cause : des propos jugés « méprisants » et « sans fondement » tenus à l’occasion du 30 avril 2025, journée dédiée à  l’enseignement, par Véronique Shako Okakolohalo, Inspectrice principale, à l’encontre des chefs d’établissements scolaires. Pour beaucoup, l’affaire révèle un malaise plus profond au sein de l’administration éducative.

Lors d’une communication récente, faite par l’Inspool de Ngaliema 4, Véronique Shako aurait qualifié l’ensemble de chefs d’établissements de sa juridiction d’« illettrés », invoquant un document officiel censé appuyer ses propos. Pourtant, selon plusieurs témoins, aucune des accusations avancées ne figure dans ce document.

« Nous avons lu le texte de A à Z. Aucune des critiques formulées par Madame Shako n’y apparaît. Ce qu’elle fait, c’est une interprétation personnelle biaisée, voire malveillante », indique un directeur d’école, visiblement choqué.

La réaction du corps enseignant ne s’est pas fait attendre. Dans un mémo interne, plusieurs chefs d’établissement dénoncent ce qu’ils qualifient de dérive autoritaire. « Une inspectrice qui humilie publiquement ses collaborateurs en se basant sur des allégations infondées perd toute légitimité. Comment pouvons-nous collaborer sereinement dans un tel climat ? » s’indigne une cheffe d’établissement du quartier Delvaux.

Au-delà du ton, c’est la méthode qui interpelle. « Madame Shako est censée accompagner les écoles dans leur mission. Ce qu’elle fait, c’est tout le contraire : elle divise, elle décourage, elle insulte. Ce n’est pas digne d’un cadre de son rang », regrette un enseignant syndiqué.

Une gestion remise en question

Certains pointent du doigt l’incapacité de l’inspectrice à remplir pleinement sa mission. Sous sa supervision, plusieurs écoles se plaignent d’un manque de suivi pédagogique et d’un flou administratif et financier constant.

« Elle devrait montrer l’exemple, mais elle préfère jouer à la justicière avec des arguments creux. Madame Shako n’est plus en phase avec les réalités du terrain », tranche un inspecteur adjoint, sous couvert d’anonymat.

Et maintenant ?

Dans les couloirs du ministère, la grogne monte. Des voix s’élèvent pour demander un audit de la gestion de l’Inspool Ngaliema 4. Une pétition circule, réclamant la mutation ou la suspension de Madame Shako pour préserver le bon fonctionnement des écoles.

Face à la crise, une question brûle les lèvres : Madame Véronique Shako mérite-t-elle encore sa place à la tête de l’Inspool Ngaliema 4 ?

En attendant une réponse officielle, le climat reste tendu. Une chose est sûre : cette affaire ne fait que commencer.