Certes la République démocratique du Congo et le Rwanda ont signé un accord de paix sous l’égide des États-Unis le 27 juin 2025, à des Washington, il y a encore des étapes importantes à franchir. Des étapes pas aussi faciles.
Le dossier AFC/M23 a d’ailleurs été renvoyé aux pourparlers de Doha, où les discussions en cours visent à parvenir à un accord complémentaire.
Pierre Boisselet, directeur du pilier violence de l’institut congolais Ebuteli, prévient : la signature de l’accord de paix RDC-Rwanda n’est pas forcément synonyme de fin des hostilités, malgré l’accalmie observée ces derniers mois.
D’ailleurs, le ministre de la Communication et des médias, porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya a indiqué, à partir d’Osaka, au Japon, que l’accord RDC-Rwanda est le couronnement de beaucoup d’efforts, cependant il y a encore beaucoup à faire.
Beaucoup de préalables
Alors que les autorités congolaises et l’AFC-M23 doivent signer de paix à Doha, au Qatar, le 27 juillet 2025, Kinshasa et Kigali vont devoir mettre en place un « mécanisme conjoint de coordination », lequel travaillera avec un comité de surveillance commun qui réunit aussi l’Union africaine (UA), les États-Unis et le Qatar.
Ledit mécanisme devra tenir sa première réunion au plus tard le 11 août.
Entre-temps, il y a deux priorités sur le terrain : la neutralisation des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et le retrait des mesures défensives mises en place par le Rwanda – actions qui doivent être réalisées en quatre mois, en plusieurs étapes.
Trois mois pour neutraliser les FDLR
Pour cette opération, d’abord, il y aura une phase de préparation de quinze jours pour analyser la menace, localiser les FDLR et partager les informations entre les parties. Ensuite, place sera aux opérations : trois mois pour neutraliser ces combattants et lever les dispositifs militaires côté rwandais.
Pour terminer, sur le plan économique, un autre chantier est prévu. D’ici au 27 septembre, un cadre d’intégration économique régionale doit être lancé. L’objectif est de renforcer la coopération sur les ressources naturelles, le commerce et les investissements transfrontaliers.
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