RDC : Félix Tshisekedi dit non à un dialogue qui va se terminer par le brassage et mixage des troupes

Devant la communauté congolaise de Belgique, Félix Tshisekedi a refusé tout dialogue avec les gens qui ne condamnent pas l’agresseur ou tout dialogue qui doit aboutir au brassage et mixage des troupes.

Il l’a dit lors de sa rencontre avec les Congolais de la diaspora, le jour suivant le jour de son discours à la deuxième édition du Global Gateway Forum, à Bruxelles, en Belgique.

Le chef de l’Etat congolais a dénoncé la manipulation de tous ceux qui parlent du dialogue et qui présentent à leur manière les choses, affirmant qu’il ne veut pas du dialogue… « On ne veut pas de ce dialogue-là, celui-là on n’en veut pas. On veut d’un dialogue entre Congolais qui sont tous contre cette agression », a-t-il indiqué.

La seule chose que je demande à ces gens qui veulent le dialogue, a-t-il renchéri, c’est d’abord de condamner l’agresseur, de le nommer clairement et de le condamner et là alors on va dire que ce sont des patriotes qui peuvent s’asseoir à nos côtés pour parler dialogue. « On ne parle pas dialogue avec des émissaires des agresseurs qui, d’ailleurs quand ils arrivent à la table des discussions, ne parlent que des intérêts des agresseurs, ils ne parlent pas des intérêts des Congolais », a-t-il dénoncé, avant d’affirmer que cela n’arrivera plus. « Je dis ça n’arrivera plus, à moins qu’on me dégomme, on me tue, mais tant que je serai vivant ça n’arrivera pas parce que c’est à cause de ça que nous sommes toujours dans nos problèmes. Toutes ces phases qu’ils ont appelé dialogue ceci cela, qui se sont terminés par des brassages, des mixages, des unions nationales, que sais-je encore et c’est tout ça qui a amené les problèmes que nous avons », a-t-il rappelé.

Félix Tshisekedi dit vouloir bien discuter des problèmes du pays, parce que comme dans tous les autres pays, la RDC aussi a de problèmes. « On peut en discuter mais ça ne veut pas dire que ça doit se terminer par des brassages et des mixages, où on introduira dans nos institutions des gens qui sont inféodés, qui ont des nationalités douteuses », a-t-il indiqué.

Toutefois, le Président Tshisekedi précise qu’il veut la paix. « Alors, nous voulons la paix, ça c’est très clair, nous sommes les premiers à le dire depuis l’agression de 2022 quand elle a commencé. Nous voulons la paix parce que je peux vous dire que cette guerre nous coûte énormément. Nous privons notre peuple de beaucoup de choses parce qu’il faut renforcer nos capacités de défense et de sécurité. Et si on peut éviter cela et consacrer ce peu de ressources, continuer à développer le social du peuple, les infrastructures, l’agriculture… », a-t-il ajouté.

Le chef de l’Etat congolais a insisté sur le fait qu’il veut de tout cœur de la paix mais pas à n’importe quel prix. « Pas une paix factice, qui va encore nous amener des problèmes et des victimes innocentes dans notre pays », a-t-il conclu.