Bonnette Elombe, lorsque l’art de savoir briser les barrières entre les élèves et l’enseignant s’éteint

« Des bisous c’est pour briser les limites qu’il y a entre les enseignants et les élèves », expliquait Bonnette Elombe, célèbre enseignante de l’école primaire protestante de Yolo-Sud, décédée le 20 octobre 2025, à Kinshasa.

L’histoire retiendra qu’elle a, avec la méthode portant son nom, brisé la barrière existant entre les enseignants et les élèves, laquelle ne facilite pas la compréhension des cours.

Avec sa méthode active, consistant à animer et à guider les élèves dans leur apprentissage, Madame Elombe a su aider, pendant neuf ans, les élèves à être autonomes et à avoir confiance en eux-même.

En bonne enseignante, elle savait observer et accompagner les élèves en créant un dialogue et une interaction directe pour corriger leurs erreurs.

Avec elle, la relation élèves-enseignant etait davantage interactive et moins distante. « Les élèves comprennent mieux avec moi parce que j’ai fait en sorte qu’ils m’aiment d’abord », a-t-elle affirmé dans une interview.

Une guide qui encourageait la coopération et l’interaction entre les élèves, tout en étant disponible pour les guider collectivement et individuellement, s’en est allée.

Non seulement que sa méthode encourageait un dialogue constant avec les élèves, celle-ci renforçait leur relation. « Tu ne pouvait pas approcher la maîtresse facilement et lui faire bisous ». Telle est la méthode qu’elle désapprouvait.

Avec la méthode Elombe, avant de rentrer à la maison, ses élèves passaient un après l’autre lui faire bisous.

« Les enfants amènent cette ambiance-là à la maison », affirmait-elle, contente de décomplexer ses élèves.

Bonnette Elombe, en effet, était arrivée à comprendre que cette ambiance était nécessaire parce que les parents, parfois, ne savent pas donner le vrai amour aux enfants.

Chaque année scolaire, expliquait-elle, elle prenait ainsi du temps pour étudier ses élèves, les observant îndividuellement. avant de les connaître.

« Tu frappes là-bas, ici on danse. Si l’enfant a peur de l’enseignante, comment peut-il comprendre la leçon ? », s’interrogeait-elle.

Pour avoir donné de la joie à l’école, des hommages lui sont rendus à travers le monde entier.