L’Assemblée générale élective de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), se tient ce samedi 29 novembre 2025, à Mbankomo, dans un climat tendu.
Le bras de fer entre la Fédération et le MINSEP (Ministère des Sports et de l’Éducation Physique), a atteint son paroxysme. Le président sortant, Samuel Eto’o Fils, seul candidat déclaré à sa succession maintient l’élection contre l’avis non favorable du gouvernement.
Les faits remontent au 14 novembre dernier lorsque le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, a officiellement refusé de désigner les représentants du ministère dans cette Assemblée générale élective. Il a dénoncé un processus électoral « entaché de diverses irrégularités » : non-respect des statuts de 2021, suspensions arbitraires de clubs, exclusions injustifiées, modifications unilatérales des textes, etc. En conséquence, le ministère a demandé la suspension immédiate du scrutin, invoquant le risque de troubles à l’ordre public sportif.
Allégations rejetés en bloc par la légende du football africain qui selon lui, le processus électoral lancé est parfaitement légal et conforme aux textes reconnus par la FIFA et la CAF depuis juillet 2021. Eto’o estime que l’ingérence du gouvernement viole le principe d’autonomie des Fédérations internationales. La Fecafoot a même annoncé que des représentants de la FIFA et de la CAF seraient présents pour « garantir le bon déroulement » du scrutin.
En sommes, le samedi 29 novembre 2025 pourrait bien marquer un tournant pour le football camerounais. Si la FECAFOOT tient l’Assemblée générale comme prévu, l’élection de Samuel Eto’o à un second mandat, déjà contestée, risquerait d’entériner une crise de légitimité profonde. À l’inverse, tout report imposé ou intervention extérieure (gouvernement, FIFA, CAF) pourrait désigner le début d’une ère d’incertitudes.
EG
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