Le vendredi 12 décembre, la France a exigé le retrait immédiat des forces rwandaises du territoire congolais, conformément à la Résolution 2773 de l’ONU.
Nicolas de Rivière, Représentant permanent de la France aux Nations Unies, a exprimé la position de son pays lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation en République démocratique du Congo (RDC).
Nicolas de Rivière a dénoncé la violation de la souveraineté de la RDC et l’aggravation de la crise humanitaire dans l’Est du pays. Il a appelé le Conseil de sécurité à assumer pleinement ses responsabilités face à une situation qu’il juge alarmante.
« La prise de la ville d’Uvira dans le Sud-Kivu, frontalière du Burundi, comporte des risques sérieux et imminents d’escalade régionale et menace directement la sécurité des pays frontaliers », a-t-il déclaré.
Aussi a-t-il insisté sur la nécessité pour le M23 de respecter ses engagements au titre de la déclaration des principes et de l’accord-cadre de Doha.
Application stricte de la Résolution 2773
Le diplomate français a rappelé que la Résolution 2773 doit être pleinement appliquée et respectée par l’ensemble des acteurs, en commençant par l’appel à un cessez-le-feu inconditionnel, effectif et vérifiable. « Le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale congolaise est non négociable », a-t-il martelé, condamnant les actions provocatrices et les discours de haine qui mettent en péril la sécurité des civils.
En tant que porte-plume, la France a présenté un projet visant à positionner la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) dans un rôle d’accompagnement de tous les efforts de paix. Ce projet inclut la surveillance du cessez-le-feu, pour laquelle la MONUSCO dispose d’atouts majeurs : sa présence sur le terrain, son expertise, sa capacité et son impartialité.
Nicolas de Rivière a conclu en soulignant que « les populations de l’Est de la République démocratique du Congo, les pays de la région et les contributeurs des troupes attendent du Conseil qu’il se montre à la hauteur de ses responsabilités au regard de l’urgence ».
Le Rwanda est accusé par plusieurs rapports d’experts de l’ONU d’avoir déployé ses troupes en RDC et d’apporter une aide militaire active aux rebelles du M23/AFC qui se sont emparés de la ville d’Uvira, depuis le 10 décembre, au Sud-Kivu, occupant ainsi une grande partie de la région du Kivu.
Lors de cette récente session du Conseil de sécurité, les États-Unis ont accusé le Rwanda d’avoir participé activement à la planification et l’exécution de la guerre dans l’Est de la RDC via le M23. Le représentant américain a dénoncé ces actions, soulignant des implications géopolitiques graves. Des allégations que Kigali rejette systématiquement.
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