La Cathédrale Sacré-coeur de Casablanca, au Maroc, abandonnée, ne servant plus comme lieu du culte et des messes catholique par manque des fidèles chrétiens, a été transformée en centre culturel et espace d’expositions, tout en conservant sa valeur architecturale.
Selon l’Abbé André Keumaleu, Prêtre du diocèse de Bafang, au Cameroun, en mission au Maroc, ceci a été décidé par manque de moyens d’assurer l’entretien du bâtiment:
« Il faut comprendre qu’autrefois, sous le protectorat français, il y avait beaucoup de chrétiens au Maroc. Plus les chrétiens partent, plus le nombre diminue et plus on est obligé de fermer certaines églises parce que l’entretien, le coût est élevé ».
Et d’ajouter: « Ici au Maroc, la religion de l’Etat, c’est l’Islam. Oui. Donc, les chrétiens, je dirais tous les chrétiens sont seulement venus d’ailleurs. Puisque le Marocain est essentiellement un musulman. Donc sa religion c’est l’islam. Donc tous les chrétiens sont des étrangers ».
Dans l’autre l’église, Notre Dame de Lourde où il célèbre les messes, Abbé André Keumaleu explique les difficultés qu’il éprouve: « déjà qu’ici nous avons cette église où nous avons pratiquement 800 chrétiens, il y a d’autres églises où on ne fait plus rien, c’est fermé. Il faut entretenir. Donc c’est un peu ça le problème. C’est le coût d’entretien et la diminution, la baisse des nombres de chrétiens. C’est ça qu’on a fait, mais c’est de foi qu’ils ont acquis. C’est ça qui a fait qu’on a fermé certains des églises ».
Pour rappel, la Cathédrale Saint Sacré-Cœur de Casablanca) a été construite à partir de 1930. À cette époque, il y avait une importante communauté chrétienne européenne à Casablanca qui utilisait cet édifice. A leur départ en 1956, avec l’indépendance du Maroc, la communauté européenne catholique a largement diminué à mesure que beaucoup ont quitté le pays. Cette situation a rendu la poursuite des activités religieuses dans des bâtiments de grande taille moins viable. Des années plus tard, l’église a cessé d’être utilisée pour le culte catholique, devant un centre culturel. Elle a été donc desacralisée.
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