Le «pleinement» président Félix Tshisekedi a vite appris et il convainc

Félix Antoine Tshisekedi a fait montre d’une grande sagesse et d’une intelligence digne d’un chef de l’État qui a déjà fait longtemps au pouvoir. Lui qui il y a six mois reconnaissait qu’il n’avait pas d’expérience. La longue interview qu’il a accordée samedi 29 juin 2019 à RFI et France 24, à Lubumbashi, l’illustre mieux. Sagement, le président de la République a répondu à une kyrielle de questions posées par Boisbouvier et son collègue, portant sur sujet d’actualité politique congolaise dont la marche que Lamuka veut organiser le 30 juin; la justice et les députés nationaux invalides; la sécurité à l’Est du pays et le départ de la Monusco, la CENCO, ainsi que ses relations avec le président rwandais Paul Kagame et l’ancien président Joseph Kabila Kabange. Au sujet de l’invalidation de certains députés nationaux que le journaliste a qualifié de scandaleuse, le président Tshisekedi a reconnu : «Ah oui, oui. Il y a eu des choses inacceptables».

Félix Tshisekedi reconnaît aussi l’importance qu’il y a pour lui d’être en harmonie avec ses homologues de l’Afrique centrale, notamment Paul Kagame. « Paul Kagame, Yoweri Museveni, Pierre Nkurunziza et bien d’autres sont des partenaires essentiels pour la paix et la sécurité dans la région».

Concernant la déclaration de Herman Cohen, selon laquelle le mariage Félix Tshisekedi-Joseph Kabila ne va pas durer une année, le président congolais ne voit pas les choses de cet œil là. «Mais, non, puisque maintenant nous allons coaliser nos forces. Donc, ça veut dire que nous serons d’une même famille politique grosso modo ». À la question de savoi si les autres chefs de l’État de l’Afrique subsaharienne lui demandent d’être pleinement président, il a déclaré avec insistance qu’il l’est. Je suis « pleinement » président. Réagissant aux propos de Martin Fayulu, le qualifiant de «marionnette», Félix Antoine Tshisekedi a répondu en vrai homme d’État : «vous savez en politique lorsque vous avez un certain statut, et c’est le cas avec moi, je suis président de la République, je dois accepter les bons points comme les mauvais points. Monsieur Fayulu a le droit de s’exprimer à partir du moment où il ne diffame pas, il a le droit de s’exprimer. Nous sommes en démocratie, en tout cas nous essayons de l’être. Moi, je ne pense pas que je suis une « marionnette ». J’ai privilégié, ça il faut le dire, la stabilité de l’État. Nous sommes dans une alternance qui s’est historiquement bien déroulée. Je crois qu’il faut préserver la paix et la stabilité du pays. Et c’est peut-être ça qui fait dire à certains que je suis une « marionnette », parce qu’ils espéraient peut-être qu’il y ait du sang, qu’il y ait de la violence comme nous avons toujours été habitués depuis nos années d’indépendance».

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