RDC : Néné Ilunga Nkulu a ouvert les travaux de la 36 ème session du Conseil national du Travail

Néné Ilunga Nkulu, ministre d’État, ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance Sociale, Néné Ilunga Nkulu a ouvert les travaux de la 36 ème session du Conseil national du Travail (CNT), mercredi 5 août 2020, à Rotana Hôtel, à Kinshasa, en République démocratique du Congo. Ces assises très importantes, qui réunissent les représentants du gouvernement, ceux du patronat et de l’Intersyndicale, vont se poursuivre à l’Institut national de préparation professionnelle (INPP), jusqu’à la date de clôture fixée au13 août 2020. Avant d’ouvrir les travaux, la ministre d’État Néné Ilunga Nkulu a appelé les participants à s’y impliquer activement. «Le décor de la 36 ème session du Conseil national du Travail étant ainsi planté, j’invite ses membres à s’investir pleinement avec des échanges constructifs pour aborder la matière qui est assez abondante, à dépassionner les débats, à aller à l’essentiel et à capitaliser chaque contribution positive en vue d’atteindre les résultats escomptés, en mettant en avant l’intérêt de tous qui rentre dans le cadre de l’amélioration des conditions de travail, le renforcement de la sécurité, de la santé au travail ainsi que le renforcement du dialogue social», a-t-elle déclaré en souhaitant aux participants un bon travail et un plein succès. Elle a en outre rappelé que la session du CNT de cette année se tient dans un contexte particulier où le monde traverse depuis quelques mois une crise provoquée par la pandémie de la covid-19, crise qui a ralenti les activités économiques avec un impact négatif sur l’emploi. Cela, a-t-elle précisé, a été relevé dans l’enquête intitulée «Impacts sanitaires et socio-économiques de la covid-19 en République démocratique du Congo», réalisée en avril 2020.

«Le Conseil national du Travail, comme cadre de concertation entre le gouvernement, les Employeurs et les travailleurs, touche, à cet effet, la condition sociale de l’homme Congolais dans toute son essence. Car celui-ci ne peut s’épanouir sans le travail», a-t-elle expliqué.

Néné Nkulu en a profité pour remercier les membres de la commission préparatoire de la 36 ème session pour la qualité du Travail abattu et pour les documents produits, soumis à l’examen de la présente session notamment les documents portant sur -l’examen de la tension salariale, le projet de décret portant création, organisation et fonctionnement du Haut conseil du dialogue social, l’examen et l’adoption des mesures d’application de la loi portant code du travail. En effet, tout a commencé par des hommages que Madame la ministre Nkulu a rendu au président Félix Antoine Tshisekedi, pour qui la vision est fondée sur quatre axes stratégiques, à savoir l’homme, la croissance économique, la bonne gouvernance et la société solidaire. Elle a également remercié le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, dont l’emploi et le travail sont des préoccupations quotidiennes du gouvernement.

Prenant la parole, Madame la Secrétaire générale à l’Emploi et au Travail, Angélique Anzun Okomba, a indiqué que, l’une des questions qui va préoccuper les participants au courant de la session doit être la tension salariale.

Le mot de l’Intersyndicale nationale du Congo a été prononcé par son coordonnateur national Guy Kuku Gedila. Il a salué l’organisation du CNT pendant cette période où les effets néfastes du coronavirus affectent la vie humaine et déstabilise l’économie et le marché de l’emploi en RDC. Tout comme la ministre Néné Nkulu, il a demandé aux partenaires de dépassionner les débats lors des travaux, pour à la fois parler en toute sincérité et trouver des réponses qui conviennent aux problèmes posés dans le monde du Travail en RDC. «Notre pays souffre en grande partie par ce que les masses laborieuses ont été pendant les soixante années de notre indépendance laissées pour compte. Chaque année, le fossé se creuse entre les conditions de vie des congolais ordinaires dans notre pays et celles de nos homologues des pays qui nous entourent», a-t-il fait savoir.
Quant à la représentante du banc employeur, Patricia Veringa-Gieskes, elle espère qu’au terme des assises, les participants arriveront aux résultats escomptés pour l’épanouissement du monde du Travail, ce après avoir examiné la problématique de la tension salariale (en vue de restituer aux Gagnes-Petits les avantages réels de l’augmentation du Smig); la problématique de la non prise des mesures d’allégement des secteurs agro-industriels et pastoral, en vue de l’application du Smig. «Nous continuons à croire qu’avec le dialogue social en toute responsabilité, nous arriverons non seulement à prévenir mais aussi à résoudre les différends qui se posent dans le monde du travail», a-t-elle argué.

L’ouverture du CNT s’est faite en présence de plusieurs personnalités dont les responsables des commissions socio-culturelles de l’Assemblée nationale, du Sénat, de la présidence, des directeurs généraux de l’INPP, de la CNSS, et de l’ONEM. Plusieurs ministres étaient également présents, ainsi que la représentante pays de l’OIT.

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