Réponse du berger à la bergère, le Front commun pour le Congo (FCC) a réagi au discours prononcé par le président Félix Tshisekedi dimanche 6 décembre 2020. La conférence des présidents du FCC s’est réunie en session extraordinaire lundi 7 décembre 2020 et a levé des options. Prenant acte de la décision du chef de l’Etat de mettre fin à la coalition, la plateforme chère à Joseph Kabila dit ne pas se sentir par ses « annonces inconstitutionnelles », qu’elle rejette.
Pour le FCC, en dépit de leur caractère non inclusif, les consultations du président de la République violent gravement la constitution. Il note que les conclusions que tire le président de la République lui servent de prétexte pour liquider par l’instauration d’un régime dictatorial au service d’un pouvoir personnel des institutions démocratiques issues des dernières élections du 30 juin 2018. En effet, estime-t-il, la désignation d’un informateur là où existe un gouvernement de plein exercice soutenu par une majorité confortable est une violation flagrante et intentionnelle de la constitution.
De la dissolution de l’Assemblée nationale
Selon Néhémie Mwilanya, point n’est besoin de dissoudre l’Assemblée nationale étant donné que les conditions ne sont pas réunies. « La menace de dissolution de l’Assemblée nationale constitue une intimidation qui n’a pas lieu d’être dans une démocratie étant entendu par ailleurs que les conditions de cette dissolution pourtant clairement définies dans la constitution, ne sont pas réunies. Qu’à cela ne tienne. Si le président de la République estime qu’il y a matière à contestation de légitimité des députés nationaux, le FCC rappelle que ces derniers et le président de la République sont issus des scrutins combinés et que cette problématique induirait logiquement l’organisation des élections générales anticipées à tous les niveaux, présidentielles, législatives nationales et provinciales.
Parlant du gouvernement, le FCC assure son ferme soutien au premier ministre et son gouvernement ainsi qu’au bureau de l’Assemblée nationale et du sénat. « La constitution ne reconnait pas au président de la République la compétence de démettre du gouvernement », argue-t-il.
0 comments