AUF-Kinshasa : Prince Makay Bamba de l’UNIKIN remporte la 4ème édition de « Ma thèse en 180 secondes »

Le Thésard Prince Makay Bamba de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) a reporté la finale nationale de la 4ème édition de « Ma Thèse en 180 secondes (MT180), organisée vendredi 16 juillet 2021 à l’Institut Français (Halle de la Gombe), à Kinshasa. Le lauréat représentera la République démocratique du Congo à la finale internationale qui aura lieu le 30 septembre 2021 en France.

En trois minutes soit 180 seconde, le pédiatre Prince Makay a présenté, de façon limpide, l’essentiel de son travail de recherche ayant pour thème « Décryptage des troubles de développement en Afrique centrale », et sa prestation a retenue l’attention du jury composé essentiellement de professeurs des universités.  Il devient ainsi la quatrième personne à avoir gagné ce concours organisé par l’Agence universitaire de la Francophonie et ses partenaires.  « Je suis très content d’avoir remporté ce prix. C’est vrai que c’était inattendu. Comme je ne cesse jamais de le dire, parfois dans le doute on peut arriver à des grandes choses », a-t-il déclaré au terme du challenge.

Le travail de recherche du pédiatre

M. Makay explique qu’il recherche l’origine étiologique des enfants qui ont des problèmes de troubles mentaux, un retard de développement, bref tout ce qui n’a pas été écrit dans la littérature jusqu’à ce jour. « Du point de vue génétique je recherche à donner le soubassement génétique de ces troubles afin de faire une cartographie pour les enfants, d’abord centre-africains, mais aussi africains parce que chez les blancs cela existe déjà », a-t-il fait savoir. D’après lui, il y a une variété morphologique et génomique que l’on doit rechercher et c’est ce qu’il fait pour qu’à la fin tout médecin qui recevra un enfant dans son cabinet voie la manière dont il se présente et qu’à partir de sa découverte (celle du docteur Makay), il sache situer l’espèce en vue d’une prise en charge plus rapide.

Déroulement du concours

Avant que les thésards ne commencent à faire leurs exposés, Nelly Mbiya Tshibangu, Chargée de Projets à l’AUF, a remercié au nom du responsable du Campus du nouvel espace universitaire francophone de Kinshasa, M. Jean René Galekwa, tous les partenaires. En ce qui concerne le jury, il a côté  les participants par rapport au talent oratoire, à la capacité de vulgarisation du projet, et la structuration du projet.  Entre autres professeurs ayant fait partie du jury, il y a Christian Mbayo, Arlette Masamuna, Joël Ipara et Patrick Shamba.

Organisée en visioconférence compte tenu de la pandémie à coronavirus qui impose de prendre des précautions et exige le respect des gestes-barrières, la 4ème édition de MT180 a connu au départ la participation de 29 candidats. Au total 14 candidats ont participé à la finale nationale, représentant ainsi la ville de Kinshasa, celle de Goma, de Bukavu et de Lubumbashi. Après les finales régionales, les participants ont eu à suivre du 12 au 15 juillet une formation. Toutefois, il n’y a que les doctorants des universités membres de l’AUF qui ont le privilège de participer au concours.

Les différents prix

Le 1er prix (1500 USD) a été remis à Prince Makay  par la Représentante de l’Ambassade de France en RDC, Juliette Briane. Le deuxième prix (1000 USD) a été gagné par un thésard de Lubumbashi et le troisième (500 USD)  remporté par Nkoy Bikupe Agathe, de l’UNIKIN. Mme Nkoy est la collègue de Prince Makay du même service et du même département. Outre le premier prix, M. Makay a aussi remporté le prix du public (100 USD), en plus d’un bon. En effet, 1162 personnes ont voté en ligne et Prince Makay a obtenu 378 voix soit 32% du suffrage.

Lors des éditions précédentes

Par le passé, les thésards de différentes universités ont gagné la finale nationale de « Ma Thèse en 180 secondes » et ont représenté la RDC à la finale internationale organisée à l’étranger. La 1ère édition avait été remportée par Madame Arlette Masamuna de l’Université Catholique du Congo (UCC), devenue aujourd’hui professeure.  La 2ème édition par Aristarque Mulonda de l’Université pédagogique nationale (UPN), la 3èmepar Isaac Mutshitshi  de l’Université de Lubumbashi. En 2017, Arlette Masamuna avait représenté le Congo à la finale internationale du concours à Liège, en Belgique. En 2018, c’était le tour d’Aristarque Mulonda de monter sur la première marche et de représenter le pays à Lausanne, en Suisse. Pour sa part, M. Mutshitshi avait représenté le Congo à la finale internationale organisée à Dakar, au Sénégal.

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