Facultés de médecine-ESU : Il était temps de fermer pour mettre fin aux dégâts

Au terme des états généraux de l’enseignement supérieur organisés par Muhindo Nzangi, ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU), à Lubumbashi, sur plus de 90 universités organisant une faculté de médecine en RDC, seules 16 sont autorisées.

Université de Kinshasa

La décision fait partie, entre autres, des résolutions prises à la clôture des assises. Le professeur Antoine Tshimpi, coordinateur des états généraux, donné les raisons qui ont milité à la prise de cette décision : « On voit une pullulation d’établissements sanitaires partout. Vous avez des établissements où un infirmier donne trois, quatre, cinq cours en médecine, le médecin vétérinaire donne des cours sur la médecine humaine. Enfin, je vous passe les détails, mais c’est grave ».

Nécessité de remplir les critères

Selon le professeur Tshimpi, les critères à remplir sont tous simples. « Si vous voulez avoir une faculté de médecine, c’est normal d’avoir un doyen qui soit un médecin enseignant. Il faut qu’une faculté de médecine ait des laboratoires de pratique, de biochimie, de physiologie, d’anatomie », indique-t-il. A l’en croire, la décision de fermer un certain nombre d’établissements se justifie par le non-respect de plusieurs des critères. « J’ai croisé des médecins qui pendant tout leur cursus – ils sont docteurs aujourd’hui – n’ont jamais été dans un atelier d’anatomie ! Mais ça va faire des dégâts ! Une faculté de médecine, en premier cycle, doit avoir au minimum trois professeurs permanents et deux professeurs au deuxième cycle, doit avoir une bibliothèque… Donc le constat est que vous avez plein d’établissements qui ne remplissent pas ces critères. Il y a eu des audits de viabilité, il y a même des établissements qui ont dû fermer d’eux-mêmes, avant de recevoir les enquêteurs », explique-t-il.

Toutefois, après la décision du ministre Muhindo Nzangi, on constate des tensions dans les universités congolaises et des polémiques dans les milieux politiques. Par exemple, des sénateurs du Kasaï central ont rencontré le président du Sénat pour déplorer notamment la fermeture de la faculté de médecine i l’université de Kananga.

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