Retour de Katumbi : accepte-t-il de se jeter en pâture ?

Une correspondance circulant dans sur les réseaux sociaux annonce pour le 3 août 2018 le retour en République démocratique du Congo de Moïse Katumbi Chapwe, président de la plateforme « Ensemble pour le changement ».

Dans un communiqué de presse signé le 30 juillet par le porte-parole de la plateforme, Jean Bertrand Ewanga, « Ensemble pour le changement » confirme le retour de son leader par l’aéroport de la Loano, à Lubumbashi, dans le Haut Katanga. « Ensemble pour le changement invite l’ensemble de la population congolaise à réserver un accueil chaleureux au digne fils du pays Moïse Katumbi Chapwe qui rentre au pays de ses ancêtres », indique-t-on. En outre, la plateforme demande aux autorités tant civiles que militaires d’encadrer la population et d’assurer la sécurité de son président et de la délégation qui l’accompagne. Dans la lettre adressée à la Direction de l’Autorité de l’Aviation Civile, parmi les gens qui vont accompagner l’ex gouverneur du Katanga figurent notamment Francis Kalombo, ancien président de la ligue des jeunes du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD).

Arrestation dès l’arrivée à l’aéroport  

En juillet 2017, le ministre de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba avait déclaré que si Moïse Katumbi rentrait au pays, il serait arrêté à l’aéroport, après sa condamnation par le tribunal de Kamalondo dans l’affaire de spoliation d’un immeuble à Lubumbashi. Alexis Mwamba avait indiqué que la procédure n’est pas suspensive de l’exécution de la peine déjà prononcée. « La décision des juges de Lubumbashi sera appliquée, avait-il expliqué. Il ira directement en prison, avait-il précisé, s’il ose rentrer au pays. « Donc, il est clair que le jour où les juges avaient prononcé la peine, s’il était présent, il serait directement arrêté », avait expliqué le ministre de la Justice. Pour sa part, Moise Katumbi avait parlé de l’instrumentalisation de la justice et d’un procès politique visant à l’écarter de la présidentielle.