Désaveu de Fayulu : et si c’était une stratégie des 7 candidats !

En attendant la présidentielle le 23 décembre, les précautionneux estiment que tous les scénarios sont loin d’être dévoilées. En réalité, l’heure devrait être à la retenue vue les enjeux. Les opposants que sont Bemba, Katumbi, Muzito voire Félix Tshisekedi dont la dépouille mortelle du père continue à trainer en Europe, sont capables de monter des scénarios étonnants, leur souci premier, c’est un secret de polichinelle, étant l’alternance à la tête de la République.

Ainsi, d’aucuns ont peut-être tort de s’en prendre à Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe pour le fait qu’ils ont retiré leurs signatures de l’Accord Lamuka, 24 heures après. Au-delà de ce qui était couché par écrit à Genève, en Suisse, on ne pèche pas en pensant qu’un probable accord sous seing privé ait été signé par les 7 opposants dont la hargne est grande.

Dans ce cas, il n’est pas exclu que l’on apprenne tout prochainement que ce qui s’est passé à Genève a été une stratégie savamment montée par les 7 opposants afin de distraire l’opinion publique. L’histoire de la base que Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe ont évoqué pourrait s’avérer être un leurre. Tenez. Ce n’est pas par complaisance que Félix Tshisekedi a déclaré après la signature de l’accord de Genève que : « Le changement aujourd’hui s’appelle Martin Fayulu ». De toutes façons, la levée des boucliers observée à l’UDPS et à l’UNC ne pouvaient rien au cas où Kamerhe et Tshisekedi maintenaient leur décision.

D’autre part, que les engagements signés sous la médiation de la Fondation Kofi Annan soient mis à la place publique, cela peut ne pas signifier grand-chose. Ce ne pas Kamerhe que certains ont eu à traiter de « caméléon » qui pouvait facilement signer un engagement avec des phrases suicidaires comme : « Je m’engage en outre à ne pas trahir le peuple Congolais en violant les dispositions précitées. Si je ne respecte pas mes engagements, je mettrais fin à ma carrière politique et je serais soumis à l’opprobre de la Nation et à la sanction de mes pairs ». Une telle scène se passe généralement dans un théâtre, pas en politique.  Kamerhe et Félix Tshisekedi ne sont pas des enfants de chœur pour apposer leurs signatures au bas d’un tel document, même dans un état d’ébriété.

Pour rappel, avant d’être une histoire de 7 candidats, la candidature commune de l’opposition était d’abord une question que Moïse Katumbi et Félix Tshisekedi envisageaient depuis longtemps. Aujourd’hui, que Katumbi fasse semblant de ne pas être avec Félix Tshisekedi, il y a lieu de douter. Le silence de Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba sur l’attitude égotiste de leurs collègues est éloquent. On connait les joueurs et les jeux : les politiciens congolais ne blaguent jamais lorsqu’il faut se lancer des quolibets en cas de faute.

Après plusieurs rounds et jusqu’à la dernière minute,  tous les 7 opposants étaient optimistes. Fayulu lui-même a eu à dire que s’il n’était pas choisi il accepterait de soutenir celui qui devrait être désigné. Ce n’est pas Félix Tshisekedi qui sait pertinemment que son trop populaire défunt père n’avait pas réussi seul à l’emporter en 2011 face à Joseph Kabila, qui peut s’hasarder de faire cavalier solitaire. Non. Il est aussi hors de question de penser que Vital Kamerhe, candidat malheureux à la présidentielle de 2011, peut aujourd’hui au nom de la base de son parti tenter de se présenter à la présidentielle en électron libre.

Laconiquement, l’opinion sait que de la même manière que le Front Commun pour le Congo ne dévoile pas ses stratégies, les opposants sont apparemment décidés à jouer comme de vrais joueurs de jeu d’échecs.

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