Le climat des affaires en République démocratique du Congo ne contribue toujours pas à favoriser l’investissement, ni la croissance, ni le développement du pays, a affirmé le président de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) devant le Premier ministre Bruno Tshibala. C’était à l’occasion de la présentation des vœux de nouvel an entre les membres du syndicat patronal, jeudi 25 janvier.
Albert Yuma, qui a dressé le bilan de la situation socio-économique de 2017 a estimé que le climat des affaires est resté le même. Il affirme qu’il est «dominé » par la corruption, le harcèlement fiscal, l’insécurité juridique et judiciaire.
« La prolifération des missions d’enquêtes fiscales reste la norme. Sur terrain, des missions diligentées par les régies nationales et provinciales et les services d’assiette continuent de se multiplier sans aucune rationalité économique que celle de permettre la génération des recettes », dénonce Albert Yuma.
Le président de la FEC a déploré aussi les importations irrégulières et frauduleuses en provenance des pays limitrophes, lesquelles contraignent certaines entreprises à fermer ou à réduire leurs activités.
« Certaines entreprises, soit que leurs règles internes ne leur permettent pas d’avoir une certaine créativité comptable, soit qu’elles ne peuvent plus faire face à une concurrence déloyale, ont décidé la cessation de leurs activités. Tel est le cas, du dernier qui a tiré sa révérence, Nestlé. D’autres sont en train de réduire leurs activités », déplore le président de la FEC.
Albert Yuma a rappelé par ailleurs qu’un forum sur la réforme du système fiscal avait recommandé la révision de la nomenclature des droits et taxes du pouvoir central et des provinces dans le but d’en réduire le nombre. Il a regretté que jusqu’à ce jour ces recommandations soient restées lettre morte.
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