Assises sur l’électricité : Ingele Ifoto va combiner les énergies hydraulique et solaire pour combler le déficit

Les Assises sur l’électricité se sont clôturées vendredi 25 mai après cinq jours d’intenses travaux. Jean-Marie Ingele Ifoto, ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques  est déterminé à capitaliser toutes les opportunités afin d’offrir de l’électricité à toute la population congolaise notamment en utilisant de l’énergie solaire. Il l’a dit en prenant la parole à Pullman devant des opérateurs politiques et partenaires de la RDC: « Pour ce qui est de la mise en valeur des ressources énergétiques pour une électrification réelle afin de vite passer de potentialités énergétiques à la desserte effective en électricité nous comptons capitaliser toutes les opportunités offertes par les investisseurs et les partenaires, en accélérant la prise en compte de l’énergie solaire ».

Déjà, a-t-il indiqué, une mission est en province pour vérifier les sites des premières centrales solaires pour la production de l’électricité à la hauteur de 45 KW dans les prochains six mois. À ce sujet, a précisé Ingele Ifoto, le ministère de l’Energie travaille en partenariat avec la Banque mondiale pour la mise sur pied d’un programme détaillé et chronométré d’électrification par l’énergie solaire. Au Premier ministre, il a rassuré que, lors de l’atelier,  tout s’est passé comme l’a souhaité le gouvernement. « J’ai l’immense joie… de vous rassurer que les orientations du gouvernement que vous avez données à l’ouverture des travaux ont servi de base aux échanges et ont conduit à l’élaboration des feuilles de route dont la synthèse venait de vous être présentée », a-t-il déclaré, indiquant qu’il fait siennes toutes les recommandations formulées au cours des assises, en prenant l’engagement de les soumettre au gouvernement pour endossement.

Un déroulement serein des travaux

Prenant la parole, le rapporteur des assises a indiqué que les débats étaient riches et à la hauteur. Il a dans la lecture du rapport final mis l’accent sur la nécessité de développer les infrastructures, de mobiliser des ressources financière et humaine ainsi que sur la formation et le renforcement des capacités. D’autre part, il a insisté sur la finalisation de la transformation de la Société nationale d’électricité (SNEL), soulignant que des recommandations ont été faites dans le rapport détaillé qui sera transmis au gouvernement par le canal du ministre Ingele Ifoto.

Pour sa part, le Représentant-résident de la Banque mondiale a affirmé que l’événement était un succès éclatant, avant de rassurer que la Banque mondiale entend poursuivre son engagement dans le secteur de l’électricité en RDC. Il s’est appesanti sur l’importance des axes stratégiques dont des plans provinciaux pour augmenter l’accès à l’électricité, notamment en recourant à l’énergie solaire. Cependant, il a demandé à ce que la coopération entre les privés et la SNEL soit clarifié, affirmant que la Banque mondiale est prête à ouvrir des réflexions là-dessus. « Le redressement de la SNEL reste primordial », a-t-il lâché, avant de chuter sur l’amélioration du climat des affaires.

Avant de procéder à la clôture les travaux des assises, le Premier ministre, Bruno Tshibala a dit avoir retenu deux choses notamment l’actualisation du cadre légal et institutionnel et la relance du projet grand Inga. Il a aussi relevé l’aspect implication du secteur privé et la mise en œuvre la réforme de la SNEL,  sa restructuration profonde.

Redressement du secteur

En vue de redresser le secteur congolais de l’électricité, le ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques compte aussi capitaliser les ressources hydrologiques du pays, lesquelles donnent la possibilité d’électrifier rapidement par des micros ou mini centrales ne dépassant pas 50 000 dollars et se construisant en une année. Il a en outre indiqué qu’il compte reconfigurer le projet national rentrant dans le cadre de l’initiative mondiale Energie durable pour tous (Si-FOR-ALL=SE4LL), avant la fin de l’année, afin de garantir du courant électrique fiable à tout le monde.  Aussi, le ministre de l’Energie compte le plus rapidement rendre opérationnel l’Institut national de l’énergie solaire (INES).

Dans le souci de faire le suivi des recommandations des assises,  il a mis en place deux comités, l’un multisectoriel et permanent, chargé de suivi des résolutions issues des assises, et l’autre chargé de la coordination des diverses sources de financement. Parmi ceux qui ont pris part au forum, il y a eu des ministres provinciaux, des gouverneurs de province ainsi que des acteurs politiques et de la société civile.