Dans le souci de mettre fin au déficit énergétique qui perdure depuis les années 2010 au sein de la Communauté Economique des pays des Grands Lacs (CEPGL), la RDC, le Rwanda et le Burundi unissent leurs efforts. Cela ressort de la signature mercredi 30 mai à Pullman par Ingele Ifoto, ministre congolais de l’Energie et des Ressources Hydrauliques et ses homologues de ces deux pays voisins de la RDC, de la Déclaration de Kinshasa sur le Projet hydroélectrique régional Ruzizi III. Le document signé dont la lecture était faite par le directeur général de l’EGL (Organisation de la CEPGL pour l’Energie des pays des Grands Lacs), comprend 14 points dont le 1er stipule : « Les trois Etats parties à ce projet déclarent que le projet Hydroélectrique Régional Ruzizi III est une solution au déficit énergétique qui limite les efforts de leur développement socio-économique et va également renforcer la coopération énergétique entre les trois Etats de la CEPGL ». Les signataires ont aussi salué les efforts consentis par leurs gouvernements respectifs et l’expertise des sociétés nationales d’électricité que sont la Société nationale d’électricité (SNEL), pour la RDC, la Régie de production et de distribution d’eau et d’électricité (Regideso) pour le Burundi et l’Energy Utility Corporation Limited, EUCL, pour le Rwanda. « Les trois Etats parties au projet conviennent qu’à l’issue de la période de clôture financière, les travaux de construction proprement dits pourront commencer pour se terminer en 2024 », ont-ils affirmé.
Pour le Burundi, c’est son ministre de l’Hydraulique, Energie et Mines, l’Honorable Come Manirakiza qui a signé la déclaration et pour le Rwanda, c’est l’Honorable Germaine Kamayirese, Secrétaire d’Etat chargée de l’Energie et de l’eau et le Docteur Domitien Ndihokubwayo, ministre rwandais des Finances, du Budget et de la Coopération Economique qui l’ont fait.
Une puissance de 147 MW
Le projet hydroélectrique régional Ruzizi III est soutenu par plusieurs bailleurs de fonds parmi lesquels la BAD, l’UE et la Banque mondiale, à une hauteur de 604 millions de dollars. La centrale aura une puissance installée de 147 MW, pouvant être optimisée jusqu’à 230 MW. Développée en partenariat public-privé, les Etats parties qui ont reçu des dons et contracté des prêts auprès des bailleurs de fonds, les rétrocéderont à la Société de Projets.
Une fois le projet réalisé, Ruzizi III sera le troisième aménagement hydroélectrique sur la rivière Ruzizi après Ruzizi I construit en 1959 et Ruzizi II mis en service en 1989. Ruzizi I est géré par la SNEL RDC et a une capacité de 29,8 MW. Géré par la Société internationale d’électricité des Grands Lacs (SINELAC), Ruzizi II a une capacité de 43.8 MW. Bien d’étapes ont été franchies pour Ruzizi III. De janvier 2008 à juillet 2011, l’élaboration des études techniques de faisabilité et des dossiers d’appels d’offres par le consultant FICHTNER sur financement de l’Union Européenne avait été faite.
À la cérémonie de signature, il y a eu également les négociateurs des Etats, les représentants des bailleurs, des ambassadeurs…
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