Candidature commune de l’Opposition : l’idée du MLC réussira-t-elle ?

À partir de Mbandaka où il était, Jacques Djoli, Inspecteur général du Mouvement de libération du Congo (MLC) a indiqué dimanche 24 juin que son parti  travaille « pour une approche unitaire de la candidature de l’opposition » lors de futures présidentielles. Apparemment, Jean-Pierre Bemba ne veut pas voir l’opposition se présenter à la prochaine présidentielle dans la disparité.  « Avant même d’être libéré, Jean-Pierre Bemba avait envoyé un message pour cette approche unitaire. Et au niveau du MLC, nous avons pris des contacts avec tous les grands partis d’opposition que ce soit l’UNC, UDPS, Ensemble ou le PALU. Nous sommes convaincus qu’il doit y avoir un seul président du Congo », a indiqué le sénateur Djoli, affirmant que Jean-Pierre Bemba, une fois libre de toute procédure judiciaire au niveau de la CPI, travaillera pour que l’opposition présente un seul candidat. « Il n’y aura qu’un seul président et une élection à scrutin uninominal à un tour exige cet impératif d’unité. Et je peux vous assurer que nous allons réussir, tous nous sommes convaincus que le Congo a besoin d’être dirigé par des vrais fils. Nous allons donc nous organiser pour gagner les élections dans l’unité », a-t-il assuré. ​

Qui soutiendra qui ?

L’option d’une candidature commune de l’opposition était déjà levée par le tandem Katumbi-Tshisekedi (Félix). Le 25 mai ils avaient affirmé leur intention de désigner « un candidat unique » à la prochaine présidentielle. Deux jours plus tôt, Félix Tshisekedi avait évoqué la question lors d’une conférence au siège du think tank Atlantic Council. Avec la libération de Jean-Pierre Bemba qui partage la même idée, la question est dorénavant de savoir qui acceptera de soutenir qui ? En 2011, chaque opposant avait privilégié sa soif égoïste et démesurée du pouvoir et le résultat avait été celui que l’on connait : échec. Or, ils sont nombreux ceux qui ont l’ambition de briguer la magistrature suprême cette année : Martin Fayulu, Vital Kamerhe, Adolphe Muzito, Freddy Matungulu… Arriveront-ils cette fois-ci à trouver un compromis autour de la personne qui devrait les représenter à la présidentielle ? Personne ne sait. Seulement, à bien connaitre les « Opposants congolais », tout laisse croire que l’histoire risque de se répéter comme en 2011.

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