Campagne électorale : le tandem Fatshi-Kamerhe et Fayulu vont se neutraliser

Lors de la campagne électorale qui commence jeudi 22 novembre, Emmanuel Ramazani Shadary aura un avantage sur ses challengers : le camp de Fayulu et celui de Fatshi-Kamerhe se boufferaient, alors que l’autre frange d’opposants restés au pays sera en face d’eux comme adversaire.

Un adage dit « qui n’est pas avec moi est contre moi ». Aujourd’hui, le divorce est consommé entre le camp des opposants qui s’est choisi Martin Fayulu comme candidat commun à la présidentielle et celui de Kamerhe-Tshisekedi. Comme on se montre parfois impitoyables lors de la campagne électorale, à coup sûr, les deux camps antagonistes vont se « déchirer à belles dents », parce que l’un doit avoir le dessus sur l’autre.

Il y aura escalade verbale

Ce ne sera pas facile lorsqu’on connait la verve oratoire de Vital Kamerhe. En 2006, alors au sein de la Majorité présidentielle, Kamerhe avait fait preuve de grandes prouesses propagandistes. Déjà, la discorde va commencer dès le retour des uns et des autres au pays avant le démarrage de la campagne électorale. Depuis qu’il a retiré sa signature de l’accord Lamuka, Félix Tshisekedi n’a jusque-là que promis de parler. Que dira-t-il à son arrivée à Kinshasa ? Suspens. Les uns et les autres n’attendent que le voir déballer les non-dits de Genève. Aujourd’hui humiliés du fait d’avoir avancé comme raison le refus de leurs bases respectives, les deux opposants réfractaires à l’accord Lamuka vont tout faire pour blanchir leurs blasons ternis, en rejettant la faute dans l’autre camp.

Par ailleurs, le groupe d’opposants restés au pays ne ménagera pas les deux camps. Jusque-là observateurs, Théodore Ngoy, Seth Kikuni… n’ont encore rien dit parce que ce n’est pas encore le moment. Entre temps, Shadary est comme on dit en anglais « Prepared to Fight », entendez par là « Préparé à combattre ».