Affaire 15 millions de dollars : Tshisekedi va-t-il déboulonner Kamerhe ?

L’affaire de détournement des 15 millions de dollars qui pèse sur Vital Kamerhe, directeur de cabinet du président de la République, Félix Tshisekedi, prouve à suffisance que les uns et les autres épient Félix Tshisekedi et son cabinet , yeux grandement ouverts. Ils n’ont donc pas droit à l’erreur. Connu comme un monsieur intelligent, Vital Kamerhe, le « pacificateur » n’a pas convaincu l’opinion, dans l’interview qu’il a accordée à un média étranger, sur le magot destiné aux pétroliers. Tout le monde en parle sur les réseaux sociaux et cela impacte négativement sur la lutte contre la corruption que mène Félix Tshisekedi. Le chef de l’État est ainsi placé devant un fait accompli, ce qui l’oblige à apporter la lumière sur ce dossier, à défaut de demander à Kamerhe, par courtoisie, de tirer toutes les conséquences en déposant sa démission. Déjà, de voix se lèvent autour du président Tshisekedi, notamment ses avocats qui exigent la démission de VK. Ils l’ont dit sur les ondes de Top Congo. Les activistes des droits de l’homme sont aussi sur le dossier. Maître Jean-Claude Katende demande au directeur de cabinet du président de la République de déposer sa démission. C’est inutile de chercher à désorienter l’opinion qui cherche juste à savoir dans quel compte on versé cet argent. Certains collaborateurs de Vital Kamerhe ont même indiqué que l’inspecteur qui est derrière ce dossier est déjà retraité depuis quelques années, comme si cela changerait quelque chose par rapport aux 15 millions de dollars qui ont été logés à la mauvaise enseigne. C’est tout simplement anachronique de réfléchir de cette façon. Ce qui est évident est que cette affaire, tant qu’elle ne sera pas élucidée, elle collera VK à la peau toute sa carrière politique, à l’instar du détournement de quelques millions de la Snel venant de l’étranger qu’un ancien secrétaire général du PPRD aurait détournés au moment où il était… D’ailleurs les médias étrangers en font leur chou gras. Si rien n’est fait, à coup sûr, la lutte contre la corruption que mène Félix Tshisekedi sera plombée par cet mauvais exemple. On aurait bien pensé à la théorie de détournement pour laquelle Jean-Marc Kabund a illustré en parlant de deux bonbons, lors d’un sommet organisé dans un pays de l’Afrique australe. Tshisekedi qui avait dit qu’il va déboulonner…devrait commencer par donner l’exemple dans son entourage.