En voyage en France, le Vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, Gilbert Kankonde était l’invité du journal de TV5, chaîne de télévision sur laquelle il a parlé de situation sécuritaire dont les violences que commettent les ADF à l’Est du pays. A l’en croire, des pratiques mesures ont été déjà prises, sur recommandation du président de la République, Félix Tshisekedi qui était dans la région, il y a trois semaines passées. Des éléments de l’armée sont ainsi à pied d’œuvre, menant des offensives contre les ADF qui pullulent dans la région. Selon le VPM Kankonde, c’était deux mois après que des mesures aient été prises sur le plan sécuritaire à Beni. Les éléments les mieux formés de la police sont réunis notamment dans légion nationale d’intervention, dans laquelle ils mènent des opérations de sécurisation de la cité de Beni, ce qui a fait qu’on ne parle plus des bilans de gens assassinés par incursion des ADF. « Nos forces armées ont fait des avancées », a-t-il rassuré.
La question lui a été posée, de savoir ce qu’il compte faire pour stopper la criminalité, étant donné que des policiers ont tué des citoyens non armés à Kinshasa et des hommes en uniformes sont accusés d’avoir commis 49 % des exactions dans le pays le mois dernier. Selon le Vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, ils ont déjà commencé à mener des opérations de bouclage, des patrouilles dans des quartiers dans lesquels il y avait un grand nombre de bandits appelés communément « kuluna », notamment à Mont Ngafula. Ces opérations, a-t-il expliqué, ont permis l’arrestation d’une centaine de bandits parmi lesquels on retrouve aussi des policiers et une collecte de plus de quatre-vingt armes. Toutefois, il a affirmé qu’il n’y a pas eu de bavures policières, ne reconnaissant pas les statistiques de 49% évoquées par la journaliste présentatrice du journal. « Il y a eu des motards appelés communément « Wewa » à Kinshasa, qui ont emprunté une voie à sens unique et il y avait des policiers commis à la réglementation de la circulation. Une altercation entre policiers et ces jeunes gens, a effectivement fait que l’un de ces jeunes a été tué par balle et les policiers ont été arrêtés et jugés en flagrance et celui qui avait tiré a été condamné… », a-t-il reconnu. Selon le ministre de l’Intérieur, à cause de la circulation routière qui est dense, pour éviter des bouchons, il y a en construction des sauts-de-mouton. Aussi, a-t-il indiqué, des sessions de formations sont organisées à l’intention des éléments de la police pour une remise à niveau. Il a déploré le fait que certains agents de police de circulation s’agglutinent dans de carrefours où on les rencontre, mais pas pour un résultat évident.
Des gouverneurs désobéissants
À la question des gouverneurs qui ont refusé d’obéir en nommant de maires et des bourgmestres (Sur les 26 provinces, il y a trois gouverneurs qui posé des actes de nomination que le ministre de l’Intérieur promet de suspendre) pour assumer à titre provisoire la continuité de l’Etat, le VPM Kankonde a indiqué que ces bourgmestres ont procédé par rapport aux anciennes habitudes. « Depuis que les élections sont organisées en RDC, des élections municipales pour désigner les bourgmestres n’ont jamais été organisées », a-t-il affirmé.
Et Gilbert Kankonde d’expliquer qu’ils sont en train d’évaluer la situation politique, tout en précisant que les élections municipales et urbaines ne pourront pas être organisées le 25 février 2020 étant donné que les animateurs de la CENI sont fin mandat. « Le 25 février, sincèrement parlant, ne sera pas tenue pour plusieurs raisons politiques. D’abord, la Commission nationale électorale indépendante (CENI) qui doit organiser ces élections, se trouve à une période où tous ses animateurs ont déjà éteint l’échéance de leur mandat, les options ne sont pas encore arrêtées », a-t-il argué.
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