Docteur Néné Nkulu, ministre d’Etat, ministre de l’emploi, Travail et Prévoyance sociale a procédé, jeudi 23 janvier 2020, à l’ouverture des travaux d’élaboration de l’avant-projet de textes des mesures d’application de la loi N°17/002 du 8 février déterminant les principes fondamentaux relatifs à la mutualité. La cérémonie de cet important atelier, organisé grâce à l’appui des partenaires techniques et financiers, s’est déroulée au Centre d’études pour l’action sociale (CEPAS), dans la commune de la Gombe.
Prononçant son mot de circonstance, la patronne de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale, Néné Nkulu a rendu hommage au chef de l’Etat Félix Tshisekedi qui, a-t-elle déclaré, avait promis à son arrivée au pouvoir d’augmenter de 10% le taux de couverture de la population par un système d’assurance maladie abordable et efficient jusqu’à l’atteinte la couverture sanitaire universelle. « L’accès à la sécurité sociale et aux soins de santé sont deux droits fondamentaux de l’être humain. Les Etats ont l’obligation de prendre toutes les mesures nécessaires pour permettre la réalisation de ces droits tel que recommandé par la Déclaration universelle de droits de l’homme et autres instruments juridiques internationaux et nationaux », a-t-elle rappelé.
D’après la ministre d’Etat Nkulu, le plan national stratégique de développement, la vision du chef de l’Etat ainsi que le programme d’action du gouvernement incluent la protection sociale dans leurs piliers stratégiques. En mai 2005, a-t-elle enchaîné, l’Assemblée mondiale de la santé avait approuvé la résolution qui invitait les Etats-membres à œuvrer à la mise ne place d’une couverture universelle et à veiller à ce que l’ensemble de leurs populations ait accès aux interventions de santé nécessaire, sans risquer une catastrophe financière.
Docteur Néné Nkulu déplore le fait que trois ans après sa publication au journal officiel, la loi déterminant les principes fondamentaux relatifs à la mutualité souffre d’un manque des mesures d’application. Merci à tous les partenaires, a-t-elle dit, qui ont disponibilité des moyens financiers pour l’organisation de l’atelier. Aux participants, elle a expliqué que la population congolaise a besoin de la protection sociale et attend beaucoup desdits travaux. « Comme vous le savez, le régime général de protection sociale ne couvre que 11,4% d’une population estimée à 92 millions d’individus. Le reste, soit 88,6% ne bénéficie d’aucune couverture sociale. C’est pourquoi, ces assises sont pour nous une opportunité à saisir et un appel à la conscience de tous afin de cultiver un esprit d’abnégation tout au long de ces travaux, pour mettre sur pied les outils d’opérationnalisation de cette loi. Cher participant, je vous exhorte à donner le meilleur de vous-mêmes… », a-t-elle encouragé avant de préciser que les résultats des travaux seront versés au Conseil national du travail pour examen et validation par les partenaires sociaux.
« Mieux vaut tard que jamais »
Heureux était le Président du conseil d’administration de la plateforme des organisations promotrices des mutuelles de santé. « Aujourd’hui, sous votre impulsion, Madame la ministre d’Etat, ministre de l’Emploi et Prévoyance sociale, c’est chose faite. En notre qualité de plateforme des organisations promotrices des mutuelles de santé, ceci est un motif de grande satisfaction ». a-t-il déclaré. Il a affirmé que la COMICO, plateforme des organisations promotrices des mutuelles de santé en RDC, au nom des organisations œuvrant dans le secteur de la protection sociale, principalement et dans l’accompagnement public des mutuelles de santé, saisit cette opportunité pour remercier Madame la ministre d’Etat pour son intérêt, mais surtout pour la matérialisation de sa promesse faite lors de son discours d’ouverture de l’atelier d’échange sur la contribution des acteurs mutualistes…
Quant au secrétaire général à la Prévoyance sociale, M. Jean Masasu, il a rappelé que c’est dans le cadre du renforcement de la régulation et promotion du secteur de la protection sociale, pour l’extension de l’assurance sociale de la population, que les participants, parmi lesquels des experts étaient réunis à CEPAS.
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