Représentant le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi empêché, le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde a ouvert, mardi 11 juillet 2023, à Béatrice Hôtel, le 12è Atelier du Réseau francophone de régulateurs de l’énergie (RegulaE.fr). « Electrification hors réseau ». Tel est le thème autour duquel les régulateurs de 32 pays cogitent pendant quatre jours, soit 11 au 14 juillet 2023.
A l’ouverture de l’atelier en ce premier jour, toutes les personnalités qui ont pris la parole ont mis en exergue l’électrification hors réseau. Docteur Sandrine MUBENGA, Directeur général de l’Autorité de régulation du secteur de l’électricité ; Mme Marion WANTROBA, Gestionnaire du Programme Energie et Environnement à la Délégation de l’Union européenne ; Simon TURMEL, Régisseur au sein de la Régie de l’énergie du Québec et Président de RégulaE.Fr, Olivier MWENZE, ministre congolais de l’Energie ; et le Premier ministre Jean-Michel SAMA LUNKONDE ont abondé dans le même sens.
S’adressant à ses pairs dans son mot de bienvenue, Docteur Sandrine MUBENGA a, avant de marteler sur l’électrification hors réseau, dressé un bilan positif induit par la régulation que fait son Etablissement depuis trois ans – Notant, chiffres à l’appui, qu’il y a augmentation tant en ce qui concerne les opérateurs, les clients que de la puissance énergétique en RDC. Sous l’impulsion du Chef de l’Etat, a-t-elle précisé, la libéralisation du secteur de l’électricité est devenue une réalité. « A ce jour…33 opérateurs sont dans la production du courant électrique dont 12 parmi eux sont identifiés comme producteurs indépendants ; 6 opérateurs ont développé et exploitent les lignes Haute Tension ; 15 opérateurs sont dans la distribution ; 21 opérateurs sont dans la commercialisation du courant électrique », atteste-elle, avant d’ajouter que tous les segments de la chaîne d’approvisionnement, de la production jusqu’à l’exportation du courant électrique, bénéficient de la libéralisation du secteur.
En outre, la patronne de l’ARE a fait remarquer des avancées significatives par rapport à la clientèle nationale dans le marché de l’électricité en basse tension, qui s’est accrue de 5,46% par rapport à l’année 2021. Il en va de même de l’augmentation de la puissance du courant électrique dont elle a dit qu’elle est passée de 12 460 GWhs (giga watt heure) en 2020, à 15 287 GWhs (giga watt heure) en 2022, soit une croissance de 22,6%. « Cette croissance de la production annuelle électrique est encourageante et j’espère la voir augmenter davantage avec la promotion des mini-réseaux pour combler le gap avec la demande énergétique liées à la croissance démographique », Avec l’Agence Nationale de l’Electrification et des Services Energétiques en milieux rural et périurbain, en sigle l’ANSER, a-t-elle annoncé, nous avons commencé aussi à discuter de la révision des textes légaux qui permettront d’intégrer les notions d’électrification hors réseaux.
Par ailleurs, Docteur Sandrine MUBENGA a annoncé plusieurs projets qui sont en gestation. Elle a affirmé que dans le cadre de l’amélioration du climat des affaires et de la création d’un environnement favorable au développement des mini-réseaux, un outil de calcul des tarifs est en cours d’élaboration – outil qui permettra à l’opérateur de l’électrification rurale et périurbaine de tenir compte des subventions d’investissement, d’exploitation mais également des facilités lui accordées en termes d’exonérations ou de compensations et ainsi garantir cette égalité des traitements et un accès pour tous à l’électricité au prix abordable.
Un moment des fructueux échanges…
Marion Wantroba s’est entre autres réjoui du fait que les pénalistes aient choisi de traiter de l’électrification hors réseau. « Le thème central de cet atelier est désormais très opportun. Pendant ces quatre jours, vous pourrez échanger sur les défis et avantages que représente l’électrification hors réseau », a-t-elle déclaré. « C’est un plaisir de vous avoir avec nous à cet atelier qu’on organise en Afrique central, plus précisément à Kinshasa la plus grande ville francophone du monde », a indiqué pour sa part Simon TURMEL. A ce jour, a-t-il fait savoir, des régulateurs de plusieurs pays, soutenus par une solide organisation, peuvent enfin échanger et partager les connaissances au sein de notre grand réseau francophone. Quant au ministre de l’Electricité, Olivier MWENZE, il a estimé que le thème retenu pour l’atelier participe au débat sur la stratégie à adopter.
Dans son speech, le Premier ministre SAMA LUKONDE pense pour sa part que l’électrification hors réseau constitue un vecteur de développement du secteur énergétique et ouvre la porte à une industrie des batteries en RDC. « Pour matérialiser cette solution, le gouvernement a créé un établissement public dénommé « Conseil congolais des batteries dont les animateurs ont été nommés par ordonnance présidentielles », a-t-il dit.
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