Kinshasa : bientôt un Mooc pour se préparer aux études supérieures (4ème édition du Salon de l’étudiant)

Des étudiants recevant des explications sur le Mooc

En marge de la 4ème édition du Salon de l’étudiant, organisée par Campus France, le 30 septembre 2023 à l’Institut Français de Kinshasa, nombreux jeunes désireux d’entreprendre des études supérieures, ont visité plusieurs stands et se sont imprégnés des possibilités utiles en matière de formation.

L’édition 2023 du Salon de l’étudiant a innové, en réservant des espaces dédiés aux universités et instituts supérieurs, question de leur permettre de présenter leurs offres. Pour la Responsable de l’espace Campus France, chargée de mission universitaire, Inès Negrim, c’est pour la première fois que le Salon de l’étudiant organise des stands, tenus par différentes universités et écoles congolaises, dans la salle d’exposition de l’Institut français de Kinshasa. L’objectif, explique-t-elle, est de montrer également l’offre des formations locale aux visiteurs.

Aux côtés de ces établissements d’enseignement supérieur, le projet FSPI « Améliorer le niveau académique des candidats aux études universitaires avec le numérique 2022-2024 » de l’Ambassade de France en République démocratique du Congo, était aussi invité à présenter au public ses offres, notamment le Mooc.

Bientôt un Mooc pour les futurs universitaires

Nathalie Ruiz, Cheffe de projet, a expliqué aux visiteurs, principalement constitués des étudiants désireux de poursuivre leurs études supérieures, qu’un Mooc pour les préparer à affronter leurs études universitaires est en création.   D’après elle, celui-ci permettra bientôt à tous les jeunes qui le souhaitent de s’inscrire et de suivre gratuitement chacun une formation en ligne, grâce aux modules de trois parcours. Les futurs étudiants pourront soit, améliorer le niveau en français et atteindre le niveau B2 ; soit améliorer le niveau en sciences (maths, science physique, chimie, technologie), ou améliorer leurs compétences méthodologiques, en communication et en orientation.

« Chaque parcours est programmé pour 7 semaines de cours. La première semaine est une semaine d’autoévaluation, de positionnement et après il y a six semaines de cours », a-t-elle expliqué.  « Le premier parcours est du renforcement linguistique, c’est un parcours pour renforcer le français. On a choisi ce niveau parce qu’il y a très peu de cours à distance qui proposent du français à ce niveau. Pour faire des études en français, on estime au moins, que c’est le niveau B2 qui est nécessaire pour pouvoir répondre aux exigences du supérieur. C’est ce que nous faisons remarquer aux professeurs des universités », a-t-elle poursuivi.

Pour le deuxième parcours, la cheffe de projet répète qu’il concerne les sciences et précise : « Il y aura plusieurs modules et chaque module dure une semaine – un module pour les maths, un pour la physique, un pour la chimie, et un autre pour l’informatique ». Le troisième parcours, quant à lui, concerne la préparation universitaire et l’orientation. C’est un parcours des modules, ajoute-t-elle, qui vont aider les futurs étudiants à trouver les filières à travers des tests de personnalité. « On s’est rendu compte qu’il y a des choses que le ministère des enseignement supérieurs a sur son site, une liste des universités qui proposent telle ou telle filière, mais les étudiants ne savent pas chercher pour arriver à cela. C’est comme ça qu’on est dans les compétences, on ne leur donne pas le savoir comme ça, on les guide », a-t-elle précisé.

Pour l’heure, les futurs étudiants vont devoir attendre à partir de janvier pour pouvoir se connecter à ce Mooc et se préparer en vue de leurs études supérieures. Entretemps, d’ici novembre prochain une phase test du Mooc est prévue. « Avant de le lancer, on va tester auprès des futurs étudiants, pour faire des ajustement éventuels », a-t-elle déclaré.

Des visiteurs recevant des explications sur le Mooc

Des visiteurs recevant des explications sur le Mooc

Quid du projet FSPI Mooc ?

Par ailleurs, Nathalie Ruiz a expliqué que le projet FSPI a une durée de deux ans. Ces deux ans, a-t-elle dit, sont consacrés à la formation, à la production du Mooc et à son lancement. Plusieurs enseignants congolais sont impliqués dans le projet. Il s’agit des équipes constituées d’enseignants du secondaire et du supérieur ainsi que de l’Institut Français de Kinshasa qui ont localement conçu les plans de formation des ressources numériques, ses tutorats et l’animation des cours. « Il y a actuellement 47 professeurs qui sont impliqués dans le projet, dont 2/3 de professeurs du secondaire et 1/3 du supérieur et qui couvrent toutes les provinces éducationnelles de Kinshasa et diverses universités. Ils proviennent des écoles publiques pour la plupart. On a aussi quelques enseignants des écoles privées », a-t-elle fait savoir.

Ces enseignants, en effet, sont accompagnés par des experts de l’éducation et de l’ingénierie de l’enseignement à distance pour élaborer les plans de formation, les ressources numériques et le tutorat du Mooc. Aussi, différentes institutions du secteur de l’éducation congolaise sont représentées au sein du comité de pilotage afin qu’elles puissent contribuer aux orientations du projet.

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