RDC : Muyaya recadre Mukwege et lui conseille de beaucoup lire

Lors du Briefing du 9 ocrobre 2023 portant sur la couverture santé universelle, qu’il a co-animé avec le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention, le docteur Samuel Roger Kamba, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya n’a pas hésité de crucifier le candidat président Denis Mukwege.

Patrick Muyaya répondait à une question relative à la réaction de Denis Mukwege, concernant sa replique à la déclaration faite par le Président Félix Tshisekedi, au BRTC de la Commission électorale nationale indépendante (CÉNI), le 7 octobre 2023, après avoir déposé sa candidature à la présidentielle de décembre.

Pour le porte-parole du gouvernement, lorsqu’on s’hasarde sur des terrains qui sont parfois glissants et dangereux, on peut toujours avoir la réplique.

D’après Patrick Muyaya, le docteur Mukwege devait rester pour eux comme une autorité morale, un Prix Nobel auprès duquel ils devraient aller solliciter des conseils. « Lorsqu’il choisit de venir dans l’arène (Ndlr politique), il vient, il commet des erreurs sur des questions du genre qui sont plutôt choquantes. Je pense que le docteur doit être en mesure, maintenant qu’il aspire à devenir président de la République, à venir nous challenger », a-t-il déclaré.

De toute évidence, a-t-il poursuivi, le docteur Mukwege n’a plus beaucoup à faire pour ce qui concerne son combat parce qu’il y a le Fonds National de Réparation des Victimes des Violences Sexuelles (liées aux conflits et d’autres crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité en République Démocratique du Congo) »(FONAREV) qui a été créé.

A l’en croire, il y a une direction qui a été mise en place où toutes ces questions là ont été soumises. « Peut-être, c’est pour cela qu’il a choisi de devenir candidat parce que ce qui l’occupait de manière régulière est pris en charge par l’Etat qui y donne des réponses », a-t-il supposé.

Par ailleurs, Muyaya Katembwe a rappelé le contexte politique de l’enfance de Félix Tshisekedi et les raisons de son exil. « Je me rends compte que, peut-être, qu’il (Mukwege) n’a pas bien lu l’histoire. Le président de la République (…), a connu une enfance qui était assez difficile : relégué, contraint à l’exil, etc. Le moment de la campagne arrivera où nous allons débattre dans le fonds. Mais ici il faut considérer que les choses devraient être recadrées et que les uns et les autres comprennent que le débat politique doit porter pour eux sur ce que nous nous avons fait », a-t-il précisé.

Denis Mukwege fait des erreurs

Le ministre de la Communication fait remarquer que le Prix Nobel 2018 commet beaucoup d’erreurs. « J’ai dit que dans les premiers pas du docteur il y a eu des erreurs notamment sur le dossier PRIMERA. Le conseil que peux lui suggérer en toute humilité, c’est lui dire de beaucoup lire dans ce que nous nous avons fait parce qu’il sera jugé plus durement que tous les autres, parce que lui s’était mis dans un piédestal et avait la pretention d’avoir suffisamment d’autorité pour avoir pour aborder un certain nombre de sujets », a-t-il argué.

Pique contre pique

En effet, tout ceci est la suite de ce que d’aucuns qualifient de piques que se lancent le candidat à sa propre succession Félix Tshisekedi et le chirurgien Denis Mukwege. Fatshi
a mis en garde contre les « candidats de l’étranger » que le peuple devrait
reconnaitre à « leur langage » truffé de « concepts venus d’ailleurs.

Quelques heures après Denis Mukwege a répliqué, dans une interview accordée à Afrikarabia, en affirmant que : « C’est malheureux, des gens qui vivent en Europe, qui vivent avec
les subventions de l’assistance sociale et qui n’ont pas d’adresses au Congo,
ils ont peut-être l’adresse de leurs pères mais on ne connaît pas leurs adresses
physiques au Congo, puissent me traiter moi, qui vis au Congo d’être le
Candidat des blancs ».

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