Edito : Présidentielle 2023 : la « barrière » de la CENI traversée, Katumbi devant celle de la Cour constitutionnelle

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a provisoirement déclaré recevables, vendredi 20 octobre, toutes les 24 candidatures à la présidentielle de décembre 2023. On suppose que tous les 24 candidats ont la « nationalité congolaise d’origine » et un extrait de casier judiciaire vierge, la CENI n’ayant rien trouvé d’anormal.

L’article 72 de la Constitution du 18 février 2006 dispose : « Nul ne peut être candidat à l’élection du Président de la République s’il ne remplit les conditions ci-après : – posséder la nationalité congolaise d’origine… ».

A la lumière de cette disposition pertinente de la constitution, la conclusion est que, du moins jusque-là, le dossier du patron d’Ensemble pour la République est bien ficelé et comprend tous les documents nécessaires parmi lesquels un certificat de nationalité et un casier judiciaire, en bonne et due forme.

Figurer provisoirement sur la liste des challengers n’est certes pas un fait banal, mais dans le camp de Moïse Katumbi, surement qu’on retient encore le souffle – avec raison parce qu’il reste encore un schibboleth, celui de la Cour constitutionnelle. D’où la peur de voir le passé resurgir est toujours là.

Ça passe ou ça casse

D’après l’article 27 de la loi électorale, la Cour constitutionnelle dispose de sept jours pour rendre sa décision sur cette publication. Au plus tard le 27 octobre prochain, celle-ci va rendre son verdict car, passé ce délai, la CENI va publier la liste définitive de candidats, mieux, confirmer les 24 candidats. Donc, ce n’est qu’après la publication de la liste de tous les candidats présidents par la Haute cour que le camp d’Ensemble pour la République pourra réellement jubiler.

Si la candidature de Moïse Katumbi Chapwe est validée à la Cour constitutionnelle, ce sera une grande victoire non seulement pour lui-même, mais aussi pour tous les Congolais nés d’un seul parent Congolais. On se l’imagine. Désormais, ce sera une jurisprudence à laquelle on se référera toujours.

Entre autres implications que cela va avoir, la loi Tshiani, qui réserve l’accès à a magistrature suprême aux seuls Congolais de souche, et qui a eu à diviser les Congolais, devrait être rangée dans le placard pour toujours. En attendant  la validation de la Cour constitutionnelle, tout le monde est appelé à croiser les doigts.

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