Liberté de presse en RDC : JED enregistre 523 cas d’attaques à la presse sous Félix Tshisekedi dont certains journalistes tués

Dans un rapport rendu public par Journaliste en Danger (JED) en marge de la journée Internationale de la fin de l’impunité des crimes commis contre les journalistes, célébré le 02 novembre de chaque année, plusieurs cas d’agressions et arrestations ont été enregistrés durant le mandat de Félix Tshisekedi.

Au total 523 cas d’attaques diverses contre la presse ont été enregistrés durant cette période dont 5 journalistes tués ; 160 cas d’arrestations des journalistes ; 130 journalistes et professionnels des médias victimes des menaces ou des violences physiques et 123 médias attaqués, fermés ou des émissions interdites.

JED s’indigne de voir toutes les promesses de Félix Tshisekedi du jour de son investiture ne pas être tenues après une longue période de souffrance de la presse sous le régime de Kabila.

D’après ce rapport, JED indique que 3 journalistes ont été tués au cours de l’année 2021 dans l’exercice de leur profession journalistique notamment :
1. Héritier Magayane, journaliste de la RTNC, station locale de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu qui a été tué, le 8 août 2021, à l’arme blanche par un groupe d’hommes non autrement identifiés.

2. Barthelemy Kubanabandu Changamuka, journaliste de la Radio Communautaire de Kitshanga (CORAKI FM) émettant à Kitshanga, une localité de la province du Nord-Kivu, assassiné le 9 mai 2021, dans l’enclos de son domicile par deux hommes armés, mais en tenues civiles.

3. Joel Mumbere Musavuli, directeur de la Radio Communautaire Babombi, émettant à Biakato, chefferie de Babombi, territoire de Mambasa, dans la province de l’Ituri, ainsi que son épouse, lzs deux ayant été attaqués à l’arme blanche le 14 août 2021, par un groupe d’hommes non autrement identifiés. Le journaliste a succombé de ses blessures tandis que sa femme était grièvement blessée.

4. Bwira Bwalite, directeur de la radio communautaire de Bakumbole, station émettant à Kalembe dans le territoire de Walikale (Nord-Kivu, a été enlevé par des miliciens, le 16 juin 2020 et son corps n’a jamais été retrouvé. Les enquêtes annoncées au lendemain de ces assassinats, en vue d’identifier leurs auteurs ou commanditaires, ainsi que les mobiles de ces crimes n’ont jamais été diligentées.

Exceptés les morts enregistrés depuis que Félix Tshisekedi est à la tête du pays, plusieurs journalistes se retrouvent en détention en ce moment pour des raisons non valables. Parmi ces professionnels de médias en détention il y a :

1. Patrick Lola, journaliste indépendant, arrêté et détenu depuis le 22 novembre 2021, à la prison centrale de Mbandaka, à l’Equateur.

2. Blaise Mabala, journaliste à la Radio « Même Moral FM » émettant à Inongo dans la province de Maî Ndombe, arrêté depuis le 20 octobre 2023, et incarcéré à la prison centrale de Inongo pour outrages à l’autorité.

3. Stanis Bujakera Tshiamala, correspondant du magazine Jeune Afrique et également directeur de publication adjoint du site d’information congolais actualité.cd. Il a été arrêté le 8 septembre à l’aéroport de Kinshasa-Ndjili. Depuis le 14 septembre 2023, il est détenu à la prison centrale de Makala, à Kinshasa.

Journaliste en danger ( JED) déplore ces attaques qui ne respectent pas la liberté de presse en République démocratique du Congo et considère que la sécurité des journalistes est l’une des clés essentiels pour assurer un processus électoral fiable et transparent.

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