Kinshasa-DGPEK : Moïse Mupata justifie le déséquilibre dans l’affichage par la stratégie de chaque candidat

Moïse Mupata, Directeur général de la Direction générale de publicité extérieure de Kinshasa (DGPEK) précise l’opinion sur le déséquilibre constaté dans l’affichage de messages préélectoraux, entre l’Opposition et la Majorité, dans la capitale.

Intervenant ce jeudi 9 novembre 2023 sur les ondes de Top Congo FM, le DG de la DGPEK précise que son service ne s’occupe que de la perception des taxes sur la publicité et la régulation de la pollution visuelle – les deux missions de la DGPEK.

Les panneaux n’appartiennent pas à la DGPEK

Pour le patron de la DGPEK, les panneaux n’appartiennent pas à la DGPEK et cette dernière perçoit des taxes seulement. Les panneaux, insiste-t-il, sont pour les agences. « Dire que nous donnons des panneaux, c’est un faux débat. Apparemment, ceux disent cela refusent tout simplement de chercher à savoir ce qui se passe. Ceux qui ont leurs entreprises, les agences publicitaires savent cela », a-t-il indiqué.

Concernant le déséquilibre constaté dans l’affichage entre les candidats de l’Union sacrée de la nation et ceux de l’Opposition, il affirme que tout dépend de la planification de chacun. « Un candidat peut préférer commencer par la précampagne, avant de faire sa campagne et continuer à afficher après la campagne pour remercier ses électeurs », explique-t-il avant d’ajouter : « Quelqu’un d’autre pourrait dire, moi, avec mon budget, je n’attends que la période de campagne pour ‘’frapper’’ ».

Je connais encore, a-t-il enchaîné, d’autres personnes qui, pendant que les gens se bousculent pour la campagne, eux attendent seulement la dernière semaine pour « frapper »

On a aucun pouvoir sur la distribution des panneaux

Honnêtement, fait savoir le DG de la DGPEK, je n’ai pas parlé avec les gens du pouvoir pour leur donner des panneaux. « Les opposants aussi ont réservé beaucoup de panneaux. Comme je l’ai dit, c’est une question de stratégie, une question de planification », affirme-t-il. Nous la DGPEK, martèle-t-il, si une agence est en ordre en matière de taxes avec nous, quel que soit notre pouvoir, nous ne pouvons pas l’empêcher d’afficher pour quelqu’un, c’est impossible.

Toutefois, M. Mupata indique que les agences donnent les panneaux à ceux qui se présentent les premiers et qui paient les frais. « Pendant que nous parlons, les 1840 panneaux de la ville de Kinshasa sont occupés », précise-t-il.

Régulation du contenue des affiches

Selon Moïse Mupata, la DGPEK régule seulement les affiches qui comportent des injures ou des messages pouvant troubler l’ordre, mais c’est le Conseil supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) qui s’occupe de la communication relative à la campagne, du contenu comportant les numéros de vote ou dans lesquels les candidats appellent la population à les choisir. Pour lui, lorsqu’une affiche comporte un message de campagne ou s’il y est placé un numéro de vote, c’est le CESAC qui doit écrire à l’Hôtel de ville et celui-ci demandera à la DGPEK d’enlever ledit panneau enfreignant la loi.

Les panneaux

Par ailleurs, le DG de la DGPEK renseigne qu’à Kinshasa il y a 175 agences en publicité mais c’est seulement 74 qui sont opérationnelles et une dizaine qui paient régulièrement leurs taxes.

Et lui d’affirmer qu’il existe plusieurs sortes de panneaux, parmi lesquels des panneaux routiers, panneaux à placer aux murs, panneaux roulants, panneaux à placer sur les toits…  Les panneaux qui longent les rues sont les plus sollicités et ceux-ci sont au nombre de1840 à travers toute la capitale.

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