Projet FSPI : un rapidmooc installé à l’UNIKIN au bénéfice des établissements d’enseignement supérieur et universitaire

Dans le cadre du Projet FSPI « Améliorer le niveau académique des candidats aux études supérieures avec le numérique », un studio mobile « Rapidmooc » de qualité supérieure a été présenté le vendredi 8 décembre 2023, dans les locaux de l’AUF, à l’Université de Kinshasa (UNIKIN).

Dispositif de production des capsules vidéo de qualité, acquis grâce à l’Ambassade de France en République démocratique du Congo, le rapidmooc vient apporter un plus dans l’enseignement à distance, particulièrement pour les étudiants du système LMD.

Devant une cinquantaine d’invités venus du monde de l’éducation et de la recherche scientifique, la rencontre de présentation s’est déroulée en trois temps, à savoir les mots d’introduction, la présentation du rapidmooc, et la démonstration avec manipulation de l’outil. Un cocktail a sanctionné la fin des activités.

Tout a commencé par les mots de circonstance de Gratien Mundia, Directeur-pays de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), de  Richard Mouthuy, Conseiller chargé de coopération et d’action culturelle à l’Ambassade de France ; et du Professeur Jean-Marie Kayembe, Recteur de l’UNIKIN.

Dans son speech, le Directeur-pays de l’AUF a tenu à rappeler que le rapidmooc est un cadre destiné à tous les Établissements d’enseignement membres de l’AUF, pas seulement à l’UNIKIN. « C’est un cadre dédié à tous les établissements membres de l’AUF, ceux qui sont à Kinshasa et ceux qui sont à l’intérieur du pays. Nous avons la possibilité à partir d’ici d’interagir même avec ceux qui sont à Mweneditu ( ndlr, ville située dans la province de Lomami) , parce que l’Université de Mweneditu est aussi membre, même à Isiro, avec l’Université de l’Uélé », a-t-il souligné.

Quant à Richard Mouthuy, chef de la délégation de l’Ambassade de France à cette réunion, il a relevé que le Mooc, qui devra être produit grâce au rapidmooc, représente en partie l’avenir de l’enseignement universitaire parce qu’il permettra de démultiplier un tout petit peu tous les enseignements. « Vous savez que vous avez une population qui est grandissante et que vous aurez de plus en plus d’étudiants et donc c’est l’un d’outils possibles pour améliorer, mieux diffuser l’enseignement », a-t-il indiqué.

Une réponse aux défis de mutation dans les universités

« Nous sommes en pleine mutation dans le modèle d’enseignement à l’Université de Kinshasa, le LMD. Mais au-delà de cela, nos étudiants nous voulons en faire des véritables entrepreneurs. Nous voulons également et c’est un désir réel d’être une université résolument innovante, une université qui peut elle-même aussi créer des richesses », a déclaré pour sa part le Professeur Jean-Marie Kayembe, avant de reconnaître que la coopération française est parmi les premiers partenaires de l’UNIKIN, et de remercier l’Ambassade de France.

Pour lui, le rapidmooc va notamment contribuer à la recherche des solutions concernant le nombre pléthorique d’étudiants qu’a l’UNIKIN. « Conçue pour 6000 étudiants en 1954, aujourd’hui nous avons près de 30 000 étudiants, dans des bâtiments qui ne sont pas extensibles. Nous devons donc trouver d’autres moyens face aux défis de plus en plus majeurs et une des réponses à ces défis-là c’est le rapidmooc », a-t-il fait savoir.

Laurence Parry, Attachée de coopération pour le français, a quant à elle, mis un accent sur la réforme LMD, en affirmant qu’on peut très bien enregistrer son cours sur l’appareil, le diffuser auprès des étudiants et lorsque ceux-ci se retrouveront dans la salle, ce ne sera que pour discuter de ce qu’ils ont vu. Elle a précisé que le rapidmooc peut être aussi utilisé pour la communication institutionnelle. « Il y a un deuxième rapidmooc, plus petit, à l’Institut français de Kinshasa », a-t-elle ajouté.

Le test du matériel

Après les différents mots, Darole Masevosi, Assistante d’enseignement à l’UNIKIN, à la Faculté des sciences, Département de Physique, a pris le relais pour expliquer au public le fonctionnement du rapidmooc et comment réaliser et mettre des contenus éducatifs de qualité en ligne.

En effet, Darole Masevosi a souhaité être formée en premier sur l’utilisation du Rapidmooc dont elle maîtrise son utilisation. Elle travaille en collaboration avec les enseignants du français qu’elle forme dans la réalisation de vidéos avec ce dispositif. « Ce n’est pas qu’un studio de tournage comme tout autre, c’est un studio où vous pouvez tourner surtout plus des vidéos d’éducation de très bonne qualité », a-t-elle fait savoir.

Ce que le rapidmooc vient résoudre

Norbert Mpoyi, l’un des enseignants bénéficiaires du projet, a à cet effet donné, en guise d’illustration, un témoignage concernant l’enregistrement des vidéos pour le parcours de langue dont il fait partie dans le projet.  L’outil lui donne la possibilité de produire des vidéos pédagogiques visant le renforcement des niveaux d’apprentissage linguistiques destiné aux élèves finalistes qui envisagent faire les études supérieures dans des universités francophones sans difficulté.

Pour sa part, Monsieur Odon Mulanda Kimpembe, Directeur -chef de Division nationale de l’Orientation scolaire et professionnelle, au ministère de l’Enseignement primaire et secondaire, a partagé son expérience de l’utilisation du rapidmooc dans la sensibilisation des finalistes à opérer des choix judicieux des filières d’études organisées au niveau de l’enseignement supérieur et universitaire. Il a affirmé qu’un scenario a été monté grâce au Rapidmooc pour aider la communauté concernant l’orientation des élèves.

Un Mooc en chantier

Nathalie Ruiz, cheffe de projet a expliqué ce qu’est-ce un Mooc, ce dispositif, qui permet à une majorité de personnes de pouvoir se connecter et qui est ouvert à tout le monde et gratuitement. « L’étudiant a accès à son parcours quand il le souhaite au moment qu’il le souhaite », a-t-elle relevé. Elle a en outre rappelé au public que dans le cadre du projet, un Mooc est en construction et celui-ci va avoir trois parcours pédagogiques : un parcours en renforcement linguistique, un parcours disciplinaire en science et un parcours en méthodologie universitaire et aide à l’orientation.  « Ce sont des cours accessibles à tous et à tout moment, des cours en ligne mais en présentiel face à un professeur qui s’adresse à ses étudiants », a-t-elle précisé.

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